Brexit: un ‘no deal’ probable à 60 ou 70%

Les hauts responsables du cabinet du Premier ministre britannique, Boris Johnson, estiment que les chances de parvenir à un accord commercial avec l’Union européenne sont comprises entre 30 et 40% seulement, peut-on lire dans le Times ce vendredi. Au coeur du problème, les aides d’État.

Le Brexit est devenu une réalité le 31 janvier dernier, mais dans les faits, le Royaume-Uni est encore tenu de respecter la plupart de ses engagements envers l’UE jusqu’à la fin de l’année. D’ici là, d’intenses négociations doivent permettre de parvenir à un accord commercial entre les deux blocs afin d’éviter un redouté ‘no deal’. Mais à moins de quatre mois de l’échéance fatidique, force est de constater que l’affaire est mal engagée.

On savait déjà que les désaccords se cristallisaient principalement autour de deux points: les droits de pêche et les aides d’État. Mais si l’on en croit The Times ce vendredi, c’est surtout ce second point qui pose problème, et plutôt gravement.

Développer le secteur technologique à coups d’aides d’État

Une fois le Brexit entièrement réalisé, le Royaume-Uni prévoit d’utiliser les aides d’État afin de développer son secteur technologique. C’est pourquoi les règles européennes en la matière constituent un point de rupture des négociations pour les principaux ministres du gouvernement Johnson, pointe James Forsyth, journaliste politique du Spectator, dans le quotidien britannique.

‘Au numéro 10 (Downing Street, NDLR), on pense désormais qu’il n’y a que 30 à 40% de chances qu’il y ait un accord. Le point de friction n’est pas le poisson – on me dit qu’il y a « un accord à conclure » – mais bien les aides d’État.’

Un bateau de pêche sur trois pourrait disparaître

Toutefois, la question des droits de pêche est également loin d’être réglée. Le Royaume-Uni souhaite doubler les quotas de poissons réservés aux navires britanniques dans ses eaux territoriales, les faisant passer de 25 à 50%, rapporte encore le Times.

Selon les négociateurs de l’Union européenne, pareille décision entraînerait la perte d’un bateau de pêche sur trois en Europe. Une proposition par conséquent inacceptable pour le camp européen.

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