L’impact économique d’un Brexit sans accord commercial avec l’Union européenne sera deux à trois fois plus important que celui du coronavirus, prévient la banque d’affaires américaine Goldman Sachs.
Les discussions autour d’un accord commercial entre le Royaume-Uni et l’UE ont repris depuis près d’un mois maintenant, mais peu, voire aucun progrès n’a pu être enregistré pour le moment. Pourtant, la fin octobre, date limite absolue pour les deux parties, se rapproche à grands pas, le spectre d’un ‘no-deal’ dans son sillage.
Il était déjà clair qu’un tel scénario coûterait énormément d’argent au Royaume-Uni, mais Goldman Sachs affirme aujourd’hui que la note pourrait même s’élever jusqu’à trois fois plus que celle de l’impact économique lié au coronavirus.
‘Les secteurs les plus durement frappés par la crise du Covid – le commerce de détail, les parcs d’attractions, l’horeca – sont différents des secteurs pénalisés par le Brexit, qui comprennent principalement la grande industrie’, explique Goldman Sachs dans son rapport. ‘Si l’on considère l’ensemble de la situation, l’impact à long terme d’une sortie sans accord sera probablement deux à trois fois plus important que la crise du coronavirus.’
Sortie
La banque affirme donc que les magasins, les parcs d’attractions ou encore l’horeca se remettront beaucoup plus vite que la grande industrie qui, elle, dépend largement des exportations et des importations. Ce secteur ne réagirait qu’ultérieurement à la reprise économique parce que les entreprises industrielles travaillent principalement comme fournisseurs.
L’économie britannique a connu une croissance de 6,6% en juillet, la troisième hausse d’affilée, mais l’Institut britannique des statistiques prévient que le Royaume-Uni ‘n’a épongé que la moitié des pertes provoquées par le coronavirus’. Quant au chômage, il a augmenté au cours des trois mois précédant juillet pour atteindre 4,1%.
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