Boris Johnson consolide son pouvoir en faisant le ménage au sein de son gouvernement

Le Premier ministre britannique Boris Johnson se prépare à la vie en dehors de l’Union européenne. Pour ce faire, il a donné un grand coup de balai au sein de son gouvernement, dans une audacieuse tentative de consolider son pouvoir à Downing Street. Il a mis à la porte pas moins de six membres de son gouvernement.

Le plus grand nom sur l’échafaud était celui de Sajid Javid, le ministre des Finances. C’était également la sortie la plus inattendue. M. Javid, le premier musulman à occuper ce poste, a été l’une des nominations les plus importantes faites par le parti conservateur l’été dernier. Dans moins d’un mois, il devait présenter le premier budget britannique post-Brexit.

Clash avec le Premier ministre

Sajid Javid et le Premier ministre britannique étaient apparemment en désaccord sur les investissements en infrastructures promis par Boris Johnson durant sa campagne électorale.

Selon le journal britannique The Guardian, M. Javid a démissionné pour ne pas perdre la face après qu’on lui ait annoncé que tous ses conseillers seraient écartés et remplacés par des conseillers du cabinet Johnson.

‘Je ne pouvais pas accepter les conditions dans lesquelles on m’autorisait à rester’, a déclaré Sajid Javid à la BBC.

Il sera remplacé par Rishi Sunak, qui a travaillé pour la banque d’affaires américaine Goldman Sachs jusqu’à ce qu’il crée son propre véhicule d’investissement.

Lutte de pouvoir

Cinq autres membres du gouvernement ont été mis à la porte. Le ministre de la Justice Geoffrey Cox, la secrétaire d’État à l’environnement Theresa Villiers, le secrétaire d’État à l’Irlande du Nord Julian Smith et la ministre de l’Intérieur Esther McVey ont confirmé leur démission.

Des fonctionnaires hauts placés ont déclaré au Wall Street Journal que Boris Johnson, et son bras droit Dominic Cummings, tentaient de centraliser le pouvoir au sein du cabinet du Premier ministre depuis sa victoire électorale en décembre. Boris Johnson a remporté cette élection grâce au soutien de la classe ouvrière principalement, avec des promesses de mesures drastiques pour renforcer l’économie britannique après le Brexit.

Plus