L’homme semble allier la stabilité, l’authenticité et le progressisme que la compagnie pétrolière BP se doit d’afficher face aux nouveaux défis planétaires.
L’homme
Bernard Looney a 49 ans. Il est entré chez BP en 1991, avec son diplôme d’ingénieur en poche. 30 ans plus tard, après avoir gravi chaque échelon, il va se poster à la tête du géant pétrolier britannique BP. Il prendra ses fonctions en février 2020.
Dans l’entreprise
Irlandais, Bernard Looney a débuté sa carrière chez BP dans les forages en mer du Nord. Au fil des années et des promotions, il est passé par la Mauritanie, l’Irak, le Vietnam ou les Etats-Unis. Sa carrière professionnelle l’a mené à faire un véritable tour du monde.
Depuis 3 ans, il est à la tête d’une des branches les plus stratégiques du groupe : l’exploration et la production. Avec 17 000 personnes sous ses ordres sur les 73 000 employés du groupe, il assurait une production de ‘2,6 millions de barils équivalent pétrole et gaz par jour.’
Idéal face à la crise
Bernard Looney a fait partie de la cellule de crise envoyée en catastrophe dans le golfe du Mexique. En 2009, Deepwater Horizon, une station louée par BP, avait explosé. En dépit de l’action de Looney et des équipes, l’hémorragie de pétrole et les réparations des dégâts avaient délesté les comptes de BP de 70 milliards de dollars.
Il est toutefois vu comme ouvert envers les changements sociétaux et mondiaux. On retient notamment son effort pour amener de la diversité de genre au sein de ses équipes. Il affiche 1/3 de femmes parmi ces dirigeants d’équipes régionales. Ce qui relève presque de la prouesse, dans un secteur encore très masculin.
Il peut donc être la réponse face à une société de plus en plus pressante envers les producteurs d’hydrocarbures comme BP, au nom de la lutte contre le réchauffement climatique.