Avez-vous remarqué que la première classe a presque disparu dans les avions?

Comme les coûts semblent continuer à augmenter et que les marges se réduisent, de plus en plus de compagnies aériennes font leurs adieux à leur première classe.

Avez-vous remarqué que la première classe dans les avions a presque disparu ? Quiconque vole avec Brussels Airlines ne l’a même jamais su, pour la simple raison que son prédécesseur Sabena avait déjà supprimé la «First Class» en 1998. La raison ? La plupart des passagers de première classe s’y trouvaient parce qu’ils avaient bénéficié d’un surclassement, et n’avaient donc pas payé pour être en première classe. En d’autres termes, ils utilisaient les points de leur carte de fidélité.

Les Américains éliminé la «First Class»

Aux États-Unis aussi, la ‘First Class’ se meurt. Delta n’en a plus sur ses vols internationaux, United la réduit lentement mais sûrement et American Airlines ne dispose que de 20 avions sur lesquels la première classe est conservée, principalement sur des liaisons vers les grands centres financiers tels que Londres et Hong Kong.

© Getty Images

Le modèle économique de la première classe n’est pas défendable

Catyhay Pacific, British Airways et Lufthansa limitent également la première classe sur les nouveaux avions qu’elles utilisent. Qatar Airways, qui est considérée comme la compagnie aérienne la plus luxueuse du monde, a encore 8 sièges en «Première classe» sur son A380. Même son de cloche chez Emirates.

Pourquoi la première classe est-elle de plus en plus échangée contre la classe affaires ? Poser cette question, c’est y répondre. Le modèle économique de la première classe n’est tout simplement pas défendable. Le coût de production de chaque siège varie entre 130 000 et 260 000 €, et le caviar et le champagne ne sont pas bon marché. Malgré le prix élevé d’un billet (en moyenne 1 000 dollars ou 880 euros par heure, soit 70 % de plus que les billets de la classe affaires), les compagnies aériennes parviennent à peine à atteindre le seuil de rentabilité.

© Getty Images

Le monde des affaires trouve la « First » de moins en moins acceptable

Même dans le monde des affaires, les vols en «first class» deviennent de moins en moins acceptables, car les classes affaires ou premium offrent un confort suffisant . Les passagers les plus riches pourront également s’y retrouver dans le confort accru de la classe affaires (lit, nourriture sur demande, suites privées, …), ce qui justifie de moins en moins un billet de première classe. Akbar Al Baker, CEO de Qatar Airways, pense que la !q Suite de la classe affaires des vols de sa compagnie est encore meilleure que la première classe.

Deux exceptions : Emirates et Singapore Airlines

Seulement deux compagnies aériennes déclarent tirer des bénéfices de leur «First Class» : Emirates, qui a une forte demande pour ses suites privées entièrement fermées de 4 mètres carrés, et Singapore Airlines, qui possède les plus grandes suites au monde (5 mètres carrés), dont la moitié peut être intégrée dans une suite avec un lit double.

Tout comme beaucoup de personnes regrettent aujourd’hui de n’avoir jamais volé avec le Concorde, beaucoup regretteront bientôt de n’avoir jamais volé en «Première classe», car la première classe est sur le point de disparaître et ne sera plus bientôt que de l’histoire ancienne. 

Plus