De l’augmentation des allocations familiales à une surtaxe énergétique: l’Allemagne prend de nouvelles mesures pour aider les familles à surmonter la crise énergétique

Les gouvernements du monde entier cherchent des moyens de protéger le pouvoir d’achat des familles pendant la crise énergétique. L’Allemagne, qui est fortement dépendante de l’énergie russe, vient d’annoncer un troisième volet de mesures.

Après un refroidissement prudent du prix du gaz, celui-ci menace d’augmenter à nouveau fortement cette semaine. L’incertitude règne à nouveau sur l’approvisionnement en gaz russe après que l’entreprise publique Gazprom a annoncé qu’elle maintenait fermé le gazoduc Nord Stream 1 à la suite de travaux de maintenance qui devraient normalement durer trois jours. Selon la société, des défauts techniques ont été découverts dans la station de compression de Portovaya, en Russie. Ils seraient le résultat d’une fuite d’huile.

La banque américaine Goldman Sachs prévoit que le prix du gaz européen (TTF Futures Netherlands pour octobre) pourrait donc remonter aux sommets du mois d’août. Le 26 août, le prix avait brièvement touché la barre des 340 euros par mégawattheure. Maintenant, le prix est d’environ 210 euros.

Plus d’allocations familiales

Cette semaine, les ministres de l’Énergie des États membres de l’Union européenne se réunissent pour discuter de la crise énergétique. Cependant, les pays eux-mêmes prennent déjà des mesures pour protéger le pouvoir d’achat des familles. L’Allemagne, par exemple, est prête pour son troisième paquet de mesures de soutien. C’est ce qu’a annoncé le chancelier Olaf Scholz dimanche après-midi. Coût : 65 milliards d’euros.

Voici les mesures les plus marquantes de ce paquet :

  • Il n’y aura pas de prolongation du billet bon marché (9 euros) pour les transports publics. Ce système sera remplacé par un nouveau système qui permettra de voyager dans toute l’Allemagne pour un montant compris entre 49 et 69 euros par mois. Le gouvernement met à disposition 1,5 milliard d’euros à cet effet.
  • L’allocation familiale sera augmentée de 18 euros pour le premier et le deuxième enfant.
  • Il y aura une allocation énergétique unique de 300 euros pour les retraités et de 200 euros pour les étudiants universitaires. Les salariés et les chômeurs recevaient déjà une prime unique de respectivement 300 et 100 à 200 euros.
  • Davantage de familles pourront également bénéficier d’une aide au loyer. Ce nombre passera de 640.000 à 2 millions.
  • Une réduction des impôts pour les revenus les plus faibles et moyens.
  • Un tarif réduit pour la consommation de base d’électricité.
  • Report à 2024 d’une augmentation précédemment prévue des prix des émissions de carbone.
  • Quelque 9.000 entreprises à forte consommation d’énergie bénéficieront d’un report d’impôt.
  • M. Scholz a également déclaré qu’il y aura probablement une taxe sur les bénéfices excédentaires des entreprises énergétiques.

Lors d’une conférence de presse, la chancelière a souligné que la Russie n’était plus un partenaire énergétique fiable. « L’Allemagne est unie en ces temps difficiles. Nous traverserons cette épreuve comme un seul pays », a-t-il ajouté.

Peu de mesures concrètes dans notre pays

Dans notre pays, il y a eu un comité de consultation la semaine dernière pour voir ce qui pouvait être fait pour faire baisser les prix de l’énergie en Belgique. Cette consultation n’a pas abouti à grand-chose.

La prolongation du taux social étendu et la réduction de la TVA sur le gaz et l’électricité est l’une des rares mesures concrètes issues de la réunion des différents niveaux politiques belges. « Il n’y a pas de solution miracle », a déclaré après coup le Premier ministre Alexander De Croo. Selon notre gouvernement, seule l’Europe peut arrêter l’hémorragie.

Entre-temps, les politiciens continuent de formuler de nouvelles propositions. Ainsi, Benjamin Dalle (CD&V), ministre flamand de la lutte contre la pauvreté, plaide en faveur d’un nouveau rattachement des allocations familiales à l’indice pivot.

(JM)

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