Maggie De Block ne s’excusera pas: ‘Au début, le covid-19 ne semblait pas très dangereux’

La Belgique a passé ce week-end la barre des 9.000 morts. De nombreuses personnes pointent du doigt le monde politique qui n’a pas su gérer à temps l’épidémie. La ministre fédérale de la Santé, Maggie de Block (Open VLD) est évidemment en première ligne: elle dément et assure avoir toujours fait ce qu’elle pouvait. Avec les informations dont elle disposait.

L’émission Ce Qui Fait Débat de la RTBF revenait hier sur la gestion de l’épidémie par les instances politiques. Un constat est annoncé d’entrée: la Belgique a attendu mi-mars pour prendre des mesures alors que la maladie était sur notre territoire depuis les vacances de carnaval. Plusieurs grands événements ont eu lieu comme le la Foire du livre ou le salon Batibouw. Mais Maggie De Block qualifiait à l’époque les premiers experts alarmistes de dramaqueen et le virus de ‘grosse grippe’.

‘On a toujours suivi les recommandations de l’OMS et de nos scientifiques et à ce moment-là, […] le coronavirus ne semblait pas très dangereux’, explique la ministre de Block. ‘On a choisi le bon moment pour commencer le confinement et éviter la saturation dans les hôpitaux’, affirme-t-elle.

La problématique de l’approvisionnement des masques a aussi été soulevée. La Belgique a connu une véritable pénurie. Mais pour Maggie de Block, ce n’était pas de sa faute: ‘La machine était perturbée. Dans les hôpitaux, les commandes n’étaient pas livrées parce que les frontières allemandes et bulgares étaient fermées’. Un manque de prévoyance ? La ministre répond: ‘Avec le stock de 6 millions de masques, ça n’aurait pu nous aider que 2 ou 3 jours’. Le problème n’était donc selon elle, pas du côté du stock détruit, mais des livraisons.

Circulez…

À plusieurs reprises, le journaliste Arnaud Ruyssen demande à la ministre de la Santé si elle exprime de regrets, voire même un mea culpa. Mais Maggie De Block prendra le soin de ne jamais prononcer le mot fatidique. Elle ne s’excusera pas.

La ministre affirme en tous les cas qu’elle n’a pas abandonné son rôle de ministre de la Santé. Elle se dit présente à de nombreuses réunions, tous les jours. Toutefois, elle ne parle pas de son implication dans les discussions, chose qui lui est pourtant reprochée par les professionnels de la santé. Son confrère, le ministre bruxellois de la Santé, Alain Maron (Ecolo), présent sur le plateau, ne confirme pas non plus une présence active.

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