Les créateurs d’Instagram lancent un nouveau réseau social, à la croisée de TikTok et Twitter

Ce nouveau réseau social vise à se démarquer des autres, et ce, à plusieurs niveaux. Cependant, Artifact empreinte également plusieurs aspects des plateformes sociales traditionnelles.

L’actualité : c’est sur Instagram que les cofondateurs de ce dernier, Kevin Systrom et Mike Krieger, ont annoncé la nouvelle : ils ont créé une nouvelle application sociale, Artifact.

  • Grâce à l’apprentissage automatique qui se charge de comprendre les intérêts des utilisateurs, le fil d’actualité est personnalisé, afin de favoriser l’engagement.

Le détail : contrairement aux autres réseaux sociaux parmi les plus populaires, Artifact ne repose pas sur le contenu visuel, mais sur le texte.

  • Il se rapproche donc plus de Twitter que d’Instagram ou de TikTok, sauf que la manière dont le contenu est généré se rapproche en réalité du fonctionnement de TikTok.
  • Les algorithmes d’Artifact se basent en effet sur ce qui a fait réagir l’utilisateur pour lui proposer un fil d’actualité susceptible de l’intéresser.
    • Le fil d’actualité prend la forme d’un flux d’articles d’organes de presse ou de blogueurs méconnus.
  • Les utilisateurs peuvent réagir à ces articles en les partageant et en les commentant. Pour l’heure, il n’est pas possible de publier du texte brut sans lien. Il faut impérativement que son commentaire soit lié à une publication professionnelle ou amateur.

À noter : les personnes intéressées peuvent dès à présent s’inscrire pour être parmi les premières à découvrir Artifact – nom qui représente la fusion d’articles, de faits et d’intelligence artificielle. Mais l’application n’est pas encore librement accessible. Elle n’est encore qu’à l’état de bêta.

  • Les premiers utilisateurs testent deux fonctionnalités, à savoir un flux d’actualité qui affiche les articles publiés par d’autres qu’ils ont décidé de suivre, ainsi que leurs commentaires sous ces publications.
  • La deuxième est une boite de réception de messages directs permettant de discuter en privé avec des amis ou autres.

Un pas en arrière ?

Bien qu’Artifact utilise l’apprentissage automatique pour proposer du contenu, son concept semble plutôt marquer un retour en arrière plutôt qu’une révolution. Les réseaux sociaux les plus populaires à l’heure actuelle, notamment TikTok ou Instagram, reposent majoritairement sur les photos et vidéos.

  • Il est d’ailleurs étonnant de voir que les deux cofondateurs d’Instagram – qui ont quitté le navire en 2018, suite à des divergences d’opinions avec l’entreprise qui l’avait racheté, Meta –  se soient autant distancés de leur première création.
  • Ils espèrent malgré tout que leur décennie d’expérience acquise dans le domaine des réseaux sociaux les aidera à faire d’Artifact un succès auprès du grand public.
  • Les recommandations générées par l’apprentissage automatique sont la clé, selon eux. Ils l’ont vu avec Instagram et ils croient dur comme fer que cela permettra à Artifact de percer.

« Au fil des années, ce que j’ai constaté, c’est que chaque fois que nous utilisons l’apprentissage automatique pour améliorer l’expérience des consommateurs, les choses se sont très bien passées très rapidement »

Kevin Systrom, rapporte The Verge.

Et après ? Pour l’heure, l’application n’a pas encore de modèle commercial pour être rentable, mais la publicité est le choix logique pour les cofondateurs. Reste qu’avant de mettre cela en place, Artifact va devoir faire ses preuves.

  • La question est de savoir si le texte peut être suffisamment fort pour divertir les gens, car c’est bien là toute la force de TikTok, divertir les gens avec du visuel, des photos et des vidéos.
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