Principaux renseignements
- Le Premier ministre slovaque Robert Fico prévient que l’arrêt du transit du gaz russe par l’Ukraine aura un impact significatif sur l’Union européenne.
- L’Ukraine refuse d’étendre son accord de transit avec Gazprom, le géant énergétique public russe, malgré les appels de pays tels que la Hongrie et la Slovaquie qui dépendent fortement de l’énergie russe à un prix abordable.
- La Commission européenne soutient la décision de l’Ukraine de ne pas renouveler l’accord gazier avec la Russie, déclarant que d’autres options d’approvisionnement sont disponibles.
La fin du transit du gaz russe par l’Ukraine aura un impact significatif sur l’Union européenne, selon le Premier ministre slovaque Robert Fico. Il a averti que si l’UE subira des conséquences, la Russie elle-même ne sera pas très affectée. Fico a souligné que cette décision entraînerait une hausse des coûts pour les États membres, ce qui pourrait nuire à leur compétitivité et augmenter les prix de l’énergie en Slovaquie.
Malgré les appels de pays comme la Hongrie et la Slovaquie, qui dépendent fortement d’une énergie russe abordable, l’Ukraine a refusé d’étendre son accord de transit avec Gazprom, le géant de l’énergie appartenant à l’État russe. Cet accord, en place depuis des décennies, a expiré le 1er janvier. Fico, connu pour ses relations amicales avec le président russe Vladimir Poutine, a même menacé l’Ukraine de mesures de rétorsion si elle ne rétablissait pas l’accord. Ces mesures pourraient inclure l’arrêt des exportations d’électricité vers l’Ukraine pendant la rude saison hivernale.
Les plans alternatifs de l’Ukraine
L’Ukraine ne se laisse toutefois pas intimider par ces menaces et propose sa production nationale de gaz comme solution de rechange aux pays voisins. La Pologne a exprimé sa volonté d’augmenter ses exportations d’électricité vers l’Ukraine si la Slovaquie mettait ses menaces à exécution. Le ministre polonais des affaires étrangères Radosław Sikorski considère la fin de l’accord sur le gaz russe comme une victoire pour l’Ukraine, déclarant qu’il enlève effectivement à Poutine la possibilité d’exporter directement du gaz vers l’UE et contourne le rôle de l’Ukraine en tant que voie de transit.
Complications au sein de l’UE
Bien que la Russie ait déjà suspendu ses livraisons d’énergie vers des nations telles que l’Allemagne et la Pologne à la suite de son invasion de l’Ukraine en 2022, certains États membres de l’UE, y compris la Slovaquie, la Hongrie et l’Autriche, ont continué à importer du gaz russe malgré l’engagement collectif de l’UE de mettre fin à cette dépendance d’ici 2027. La situation est d’autant plus complexe que la Russie a récemment cessé d’approvisionner la région séparatiste de Transnistrie en Moldavie en gaz, provoquant une pénurie d’énergie pouvant mener à une crise humanitaire.
Le soutien de la Commission européenne
La Commission européenne soutient la décision de l’Ukraine de ne pas renouveler l’accord gazier avec la Russie, déclarant que l’UE est préparée à cette issue après plus d’un an de travail pour s’assurer que d’autres options d’approvisionnement sont disponibles. Depuis son entrée en fonction en 2023, le premier ministre slovaque Fico s’est positionné comme l’un des plus fervents partisans du Kremlin au sein de l’UE. Il s’est publiquement engagé à empêcher l’Ukraine de rejoindre l’OTAN et a refusé de fournir une aide militaire supplémentaire à Kiev au-delà de ce qui a déjà été envoyé.
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