Le géant chinois de la tech Huawei a l’intention de construire une usine de puces électroniques à Shanghai sans recourir aux technologies américaines, rapporte le journal économique britannique Financial Times.
Huawei tente ainsi d’échapper à la pression des sanctions américaines en s’affranchissant de sa dépendance aux technologies ‘made in USA’.
Toutefois, Huawei n’ayant aucune expérience dans la fabrication de puces, la future usine devrait être dirigée par une autre entreprise chinoise.
‘Puissance technologique autonome’
Cette décision s’inscrit pleinement dans les objectifs définis par le quatorzième plan quinquennal (2021-2025) dévoilé la semaine dernière par les autorités chinoises. Au cours des prochaines années, la Chine entend en effet devenir une ‘puissance technologique autonome’.
‘En tant que pilier stratégique au développement national, la science et la technologie devraient être autonomes’, a déclaré le Parti communiste par communiqué, promettant ‘d’accélérer la construction d’une puissance scientifique et technologique’.
Peu de détails avaient alors été donnés, mais l’autonomie en matière de puces, éléments essentiels de l’intelligence artificielle, de la 5G ou encore des véhicules autonomes, apparaissaient clairement parmi les priorités de Pékin.
Licence Google
Dans le même ordre d’idée, Huawei a récemment présenté de nouvelles fonctionnalités pour ses smartphones, et ce dans le but de s’affranchir de Google, dont la licence d’utilisation lui a été retirée dans le cadre des sanctions américaines.
Sur ses nouveaux téléphones, Huawei doit en effet se limiter à la version ‘open source’ d’Android. Il ne peut donc plus y intégrer les applications phares de Google comme Maps, Search ou encore Play Store. Le géant chinois de la tech a donc développé ses applis maison, respectivement Petal Maps, Petal Search et App Gallery.
5G
Pour rappel, les États-Unis accusent Huawei d’espionner pour le compte du gouvernement chinois, ce que la société nie. La firme chinoise a donc été placée sur liste noire par le gouvernement américain.
Entre autres conséquences, Huawei – également à la pointe en matière d’équipements 5G – s’est notamment vu évincé de la construction des réseaux de bon nombre de pays européens, dont la Belgique.