Antitrust: le régulateur américain engage de nouveau des poursuites contre Facebook

L’autorité américaine de la concurrence (FTC) a déposé un nouveau dossier contre Facebook mercredi, accusant le géant des réseaux sociaux d’abus de position dominante alors que sa première tentative avait été rejetée par un juge en juin.

La plainte initiale pour pratiques anticoncurrentielles, déposée en décembre, menaçait le groupe californien de devoir se séparer d’Instagram et de WhatsApp, mais le juge James Boeasberg avait estimé qu’elle manquait « de concret sur le pouvoir réel de Facebook ».

La plainte révisée donne plus de détails sur les moyens utilisés par la firme pour évincer la concurrence, concernant en particulier le début des années 2010, quand le marché de l’internet mobile a émergé.

Des rachats de concurrents illégaux ?

« Facebook manquait de compétences et talents techniques nécessaires pour survivre à la transition vers le mobile », a affirmé Holly Vedova, directrice par intérim de la division Concurrence de la FTC, citée dans un communiqué.
« Après avoir échoué dans la compétition contre les nouveaux innovateurs, Facebook les a illégalement rachetés ou enterrés quand leur popularité devenait une menace existentielle », a-t-elle continué, en référence à l’application Instagram et à la messagerie WhatsApp.

Au 30 juin, quelque 3,5 milliards de personnes dans le monde fréquentaient tous les mois au moins l’un des quatre réseaux et messageries du groupe californien, Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger.
« Nous examinons le dossier amendé de la FTC et nous nous exprimerons bientôt plus en détail », a réagi Facebook sur Twitter. Le juge avait donné trente jours à la FTC pour présenter de nouveaux éléments susceptibles de permettre à l’action en justice de se poursuivre.

Un calendrier donne jusqu’au 4 octobre à Facebook pour contrecarrer l’amendement au dossier de poursuite de la FTC. Celle-ci peut encore argumenter jusqu’au 17 novembre et Facebook y répondre à nouveau avant le 1er décembre.
L’action des régulateurs américains avait été entamée, en décembre dernier devant un tribunal fédéral, par la FTC et les procureurs de 48 États et territoires américains. Le juge Boeasberg avait aussi rejeté les plaintes de la coalition d’États, expliquant qu’elles étaient bien trop tardives par rapport aux rachats d’Instagram en 2012 et de WhatsApp en 2014.

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