En Allemagne, le nombre de délits à caractère antisémite a augmenté de plus de 200 % en 2015. C’est ce qui ressort des chiffres du ministère fédéral allemand de la Justice, rapportés par le journal Süddeutsche Zeitung. En 2014, 691 juifs avaient déclaré qu’ils avaient été victimes d’actes de violence, mais ce chiffre est passé à 2083 cas l’année dernière.Les données proviennent d’une première analyse nationale des délits xénophobes ou motivés par une idéologie d’extrême droite dans le pays.À côté des délits de violence physique contre des juifs, on retrouve également dans cette catégorie des incidents à caractère antisémite, tels que la destruction de pierres tombales juives dans les cimetières, où l’incendie de synagogues.Au total, 24 600 délits ayant un caractère xénophobe ou se rattachant à une idéologie d’extrême droite ont été enregistrés. En outre, on a dénombré 1005 attaques sur des centres de réfugiés, dont 92 débuts d’incendie, et 13 576 enquêtes se rapportant à des cas de distribution de propagande ou d’utilisation de symboles tels que des croix gammées.
Londres et les États-Unis
L’antisémitisme croissant n’est certainement pas qu’un phénomène allemand isolé. Dans la région de Stamford Hill à Londres, où résident de nombreux juifs, on enregistrait en septembre de cette année 32 incidents ciblant des citoyens juifs.Aux États-Unis, pendant la campagne électorale présidentielle, 800 journalistes juifs ont rapporté avoir été victimes d’attaques antisémites.