Aux États-Unis, un mouvement citoyen appelle aujourd’hui à une « grève d’achat ». Les consommateurs sont invités à ne faire aucun achat pendant 24 heures auprès des grandes chaînes en signe de protestation contre la hausse des prix et la « cupidité des entreprises ». L’action gagne en popularité sur les réseaux sociaux et reçoit le soutien de célébrités.
Principaux renseignements
- L’action est une réaction à la hausse des prix, à la cupidité des entreprises et à la réduction des initiatives en faveur de la diversité par les grandes entreprises.
- Les consommateurs sont appelés à ne pas dépenser d’argent dans les fast-foods, les grands détaillants comme Walmart et Amazon, ou les achats en ligne. Seuls les commerces locaux et les produits essentiels sont autorisés.
- Le mouvement vise à sensibiliser et à montrer que les consommateurs peuvent, ensemble, faire front contre les grandes entreprises.
Les Américains sont appelés à ne pas acheter de produits non essentiels aujourd’hui, le 28 février. L’action est une initiative de The People’s Union USA. Ce mouvement souhaite, avec cette grève d’achat de 24 heures, montrer le pouvoir économique des citoyens ordinaires. « Le 28 février est un point de départ symbolique pour la résistance économique. Un jour où nous montrons aux entreprises et aux politiciens que nous contrôlons l’économie », peut-on lire sur le site web de l’organisation.
Les participants sont spécifiquement invités à ne pas dépenser d’argent dans les fast-foods ou l’essence. Les grands détaillants comme Walmart, Amazon et Best Buy sont également ciblés. Les achats essentiels, comme la nourriture, les médicaments ou les produits de première nécessité, sont exclus, mais doivent de préférence être effectués dans de petits commerces locaux.
Qui est derrière ce mouvement ?
Le mouvement a été lancé par John Schwarz, qui se présente en ligne sous le pseudonyme « J ». Il a annoncé The People’s Union USA le 3 février via les réseaux sociaux. Un jour plus tard, il a appelé à cette journée d’action économique.
Le groupe se décrit comme non aligné politiquement. Son objectif est de « unir les Américains contre la corruption et la cupidité qui nous font souffrir depuis des décennies ». Schwarz souligne que le mouvement ne vise pas des personnes spécifiques comme le milliardaire Elon Musk ou l’ancien président Donald Trump, mais « le système dans son ensemble ».
D’autres boycotts à venir
The People’s Union USA a annoncé que ce n’était que le début. Pour mars, une semaine de boycott contre Amazon est prévue. Les consommateurs seront alors appelés à ne rien acheter auprès du géant du web ou chez Whole Foods, qui appartient à Amazon.
Des marques comme Nestlé et General Mills sont également citées comme cibles futures en raison de « l’exploitation de l’eau, du travail des enfants et de la cupidité des entreprises ». Une deuxième grève d’achat de 24 heures est prévue pour le 28 mars, et une troisième pour le 18 avril, le vendredi précédant Pâques.
Il reste incertain si cette action aura un impact réel sur les ventes ou les profits des grandes entreprises. Neil Saunders, directeur de GlobalData, s’attend à ce que la plupart des gens ignorent le boycott, « soit parce qu’ils ne sont pas d’accord avec les objectifs, soit parce qu’ils le considèrent comme inutile ou sans pertinence », a-t-il déclaré à Axios.
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