Amazon met la main au portefeuille pour cultiver des algues entre des éoliennes de la mer du Nord : pourquoi ?

À une telle échelle, c’est une première mondiale. Amazon va mettre sur pied une exploitation d’algues situées entre des éoliennes de la mer du Nord, en coopération avec une organisation locale.

Pourquoi est-ce important ?

C'est peu connu du grand public, mais les algues constituent une réelle solution au réchauffement climatique. Elles peuvent notamment servir à capter le dioxyde de carbone. Partout dans le monde, leur culture s'intensifie. Jusqu'à attirer les (très) gros bras.

Dans l’actu : Amazon lance un grand projet d’algoculture.

  • Le géant de l’e-commerce Amazon a annoncé investir 1,5 million d’euros dans le projet « North Sea Farm 1 ».
  • Il s’agira d’exploiter des algues entre des éoliennes en mer du Nord, sur pas moins 10 hectares.

Le détail : 6 millions de tonnes d’algues.

  • Si des fermes à algues existent déjà aux quatre coins du monde, une telle exploitation, entre des éoliennes, est une première mondiale, se félicite Amazon.
  • L’installation prendra place au sein d’un parc éolien situé au large des côtes néerlandaises.
  • L’exploitation s’étendra sur 10 hectares et devrait être opérationnelle dès la fin de l’année, a annoncé Amazon.
    • Dès sa première année, le site devrait permettre de produire au minimum 6 tonnes d’algues.
  • Le géant américain a confié le projet entre les mains de l’organisation à but non lucratif néerlandaise North Sea Farmers (NSF).

Pourquoi les algues suscitent l’engouement

Les explications : pour quoi faire ?

  • Les algues sont reconnues pour être un excellent moyen de capter du dioxyde de carbone. En outre, en atténuant la force des vagues, elles réduisent l’érosion du littoral. Les algues, pleines de nutriments, sont également utiles à de nombreux organismes marins (pour se nourrir ou se protéger), souligne Reporterre.
  • C’est surtout l’argument du stockage de dioxyde de carbone qui est mis en avant par Amazon. Son projet permettra d’étudier davantage ce processus et de faire des émules, dit espérer le groupe.
  • En parallèle, la firme américaine mise aussi beaucoup sur le développement et l’exploitation de produits à base d’algues, tels que des aliments (pour humains et animaux), des cosmétiques ou encore des emballages biodégradables.
  • « Si l’algoculture venait à occuper l’ensemble des espaces disponibles entre les parcs éoliens, soit environ 1 million d’hectares d’ici 2040, elle pourrait éliminer plusieurs millions de tonnes de CO2 chaque année », avance le groupe.
  • Amazon estime que le secteur pourrait créer jusqu’à 85.000 emplois rien qu’en Europe, notamment en exploitant les espaces entre les éoliennes, en comprenant la fabrication et la vente de produits à base d’algues.
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