Airbus a besoin d’aide pour commercialiser le Zephyr, son drone solaire de surveillance

Cela fait près de 10 ans qu’Airbus développe son programme de drones solaires de surveillance. L’avionneur veut passer à l’étape suivante mais cherche des partenaires.

L’actualité : en vue d’accélérer le développement et la commercialisation de son programme Zephyr, Airbus souhaite s’ouvrir vers l’extérieur et se séparer de son drone. Le groupe européen se dit désormais ouvert à des investissements externes.

  • Il espère ainsi pouvoir créer une entreprise autonome de télécommunications et d’observation de la Terre qui lancera ses opérations commerciales d’ici la fin de l’année.

Le détail : le drone est « maintenant au stade de sa conception finale », selon Samer Halawi, directeur du programme chez Airbus depuis l’été dernier. La société est « prête à monétiser cet avion » et à construire « une entreprise complète » autour de lui, a-t-il assuré, comme le rapporte le Financial Times.

  • C’est dans ce cadre que le groupe européen a fait appel à la banque d’affaires américaine Morgan Stanley pour trouver des partenaires externes en vue d’accélérer la commercialisation de l’avion sans pilote à énergie solaire Zephyr.
  • « Airbus n’est pas une entreprise qui offre des services de télécommunications », a déclaré Samer Halawi au Financial Times. « L’idée de scission [avec le programme Zephyr] est d’amener des partenaires partageant les mêmes idées dans l’équation et de pouvoir faire évoluer cette entreprise », à savoir Aalto, qui se charge du développement du Zephyr.

Un drone de communications qui vole en permanence

L’appareil – dont le concept est en développement depuis plusieurs années – offre plusieurs avantages par rapport aux satellites conventionnels : il est en effet moins coûteux et profite d’une plus grande flexibilité. Des arguments qui pourraient convaincre certains acteurs de la téléphonie mobile qui cherchent à étendre la couverture haut débit dans des zones éloignées ou sinistrées.

  • D’une envergure de 25 m, le Zephyr Z8 – conçu à l’origine par les ingénieurs du groupe de défense Qinetiq – ne pèse que 75 kg et tire son énergie de ses panneaux solaires.
    • Il peut ainsi voler pendant plusieurs jours sans devoir se poser ni réapprovisionner.
    • L’année dernière, le Zephyr Z8, a volé pendant 64 jours consécutifs avant de s’écraser.
  • Il a été conçu pour voler à une altitude de 21.000 mètres, soit à la limite de la stratosphère avec l’espace, au-dessus des avions météorologiques et commerciaux, mais en dessous des satellites conventionnels, rappelle le média britannique.

À noter : si Airbus envisage de se séparer de Zephyr, le groupe européen resterait propriétaire d’Aalto. Morgan Stanley a en effet précisé qu’il prévoyait de « maintenir la propriété d’Aalto, où réside le programme Zephyr, mais envisagera des investissements extérieurs pour aider à accélérer les objectifs de l’entreprise ».

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