À Québec, ceux qui ne respectent pas la quarantaine peuvent être enfermés dans des centres

C’est ce qu’a déclaré Jacques Girard, qui n’est autre que le directeur de la santé publique de la Capitale-Nationale. Il a affirmé pouvoir enfermer les personnes qui ne respecteraient pas la quarantaine, en marge d’une conférence de presse donnée le 2 septembre dernier par rapport à un cluster repéré dans un bar karaoké.

Le Québec est en vigilance jaune. Pas de quoi procéder à un reconfinement, a rassuré hier Jacques Girard. ‘Le secteur économique et le secteur culturel, même si on (devait être) en alerte rouge, on va s’organiser pour que ça continue, c’est important pour la population’, a déclaré hier le directeur de la Santé publique sur QUB radio.

Ses propos livrés une semaine plus tôt lors d’une conférence de presse, suite à la découverte d’un cluster dans un bar karaoké, sont nettement plus tranchants. L’établissement ‘Le Kerouac’ a vu 40 personnes se faire infecter directement ou indirectement. Six autres bars karaoké de la région ont depuis été fermés par mesure de précaution.

Il apparaît que des personnes qui s’y trouvaient n’ont pas attendu le résultat de leur test au covid-19. Ce qui a mené à l’isolement forcé des personnes impliquées. ‘Avant le Covid-19, nous pouvions détenir des personnes qui ne respectaient pas les règles d’hygiène durant 72 heures, sans mandat provenant d’un juge (ordonnance). Aujourd’hui, nous pouvons détenir de tels individus pendant 14 jours.’

‘Je peux vous dire que c’est ce qu’on a fait ce matin, dans un cas. Un autre cas refusait de collaborer à l’enquête. Parce que, oui, les pouvoirs du directeur de la Santé publique vont jusqu’à exiger que les gens collaborent à nos enquêtes.’

Selon Girard, les personnes sont transférées dans des installations d’isolement spécialement équipées du CIUSSS (Centre Intégré Universitaire de Santé et de Services Sociaux), bien que l’isolement puisse également être rendu obligatoire à leur domicile si la personne concernée est disposée à se conformer aux règles.

Les bars-karaoké sont particulièrement problématiques. Dans la mesure où les chants des participants sont propices à la propagation du virus.

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