MeDirect augmentera les intérêts sur l’un de ses comptes d’épargne à 2% le 31 mai. La banque en ligne suit les traces de NIBC Direct et Santander Consumer Bank.
Une troisième banque augmente son taux d’épargne à 2% : la pression sur les grandes banques augmente
Pourquoi est-ce important ?
La semaine dernière, les partis gouvernementaux ont exprimé leur mécontentement face aux faibles taux d'intérêt sur l'épargne. Certaines banques tiennent désormais compte de ces critiques et ajustent leurs taux à la hausse.Dans l’actualité : MeDirect augmentera le taux de deux des quatre livrets d’épargne qu’elle propose dans notre pays à la fin de ce mois.
- Le taux d’intérêt du compte d’épargne Dynamic Sparen passera le 31 mai de 1,05 à 1,3%.
- Mais la hausse qui attire le plus l’attention est celle du compte d’épargne Fidelity Sparen : son taux va passer de 1,5 à 2%. Cela signifie que MeDirect sera le troisième acteur dans notre pays à proposer un compte d’épargne avec un taux d’intérêt aussi élevé.
- Tout comme pour le Compte Fidélité de NIBC Direct (2%), il n’y a aucune condition. Vous recevez cet intérêt quel que soit le montant stocké sur votre compte.
- C’est différent chez Santander Consumer Bank, où le taux de 2% ne s’applique qu’à ceux qui économisent entre 125.000 et 200.000 euros. Dans tous les autres cas, le taux d’intérêt tombe à 1,25%.
Les banques en ligne ouvrent la voie
Détails : Les banques en ligne sont les premières à répondre aux appels des partis au pouvoir pour augmenter les taux d’intérêt. Ainsi, dans une lettre adressée la semaine dernière la fédération bancaire, le ministre des Finances Vincent Van Peteghem (CD&V) a appelé les banques à faire quelque chose contre les taux d’intérêt peu élevés sur l’épargne.
- Les banques en ligne peuvent s’adapter plus rapidement que les grandes banques car elles ont des coûts moins élevés. On pense, par exemple, aux frais de personnel ou aux frais d’entretien des bureaux répartis dans tout le pays.
- Tim Rooney, CEO de MeDirect Bank confirme : « En tant qu’acteur purement digital, nos coûts globaux sont inférieurs à ceux des banques traditionnelles. Cette rentabilité nous permet de redonner plus à nos clients. »
- Dans un message publié sur son site, la fédération bancaire Febelfin cite quelques autres raisons pour lesquelles certaines banques ne sont pas pressées d’augmenter les taux d’intérêt.
- Par exemple, les acteurs traditionnels ont encore beaucoup de prêts immobiliers à faible taux d’intérêt dans leurs bilans, dont ils tirent moins de revenus. En effet, il ne faut pas oublier que la Banque centrale européenne (BCE) a mené une politique de taux d’intérêt bas pendant plus d’une décennie, ce qui a entraîné une forte baisse du prix des prêts.
(OD)