Les effets de l’effondrement de Silicon Valley Bank et de Signature bank se font encore ressentir dans le paysage bancaire américain. Et ils pourraient se poursuivre un long moment encore.

L’actualité : les actions de First Republic continuent de plonger en bourse, pressant les responsables gouvernementaux et les régulateurs à trouver un plan visant à stabiliser la banque en difficulté.

Zoom arrière : lundi, l’institution bancaire a révélé que le total de ses dépôts avait diminué de 41 % au cours du trimestre. Ses clients ont en effet retiré plus de 100 milliards de dollars, en réaction à l’effondrement de Silicon Valley Bank et Signature Bank et des troubles collatéraux sur le secteur bancaire américain.

• Le lendemain, le cours du prêteur basé en Californie a encore baissé de 49,4 %, rapporte le Financial Times.
• Les annonces faites la vieille visant à rassurer les investisseurs et clients n’ont de toute évidence pas eu les effets escomptés.
• Plusieurs personnes proches du dossier ont indiqué que First Republic avait du mal à trouver une solution viable.

Nouveau sauvetage à prévoir ?

Les options sont limitées : certains estiment qu’une nouvelle intervention de la part des grandes banques est nécessaire, alors que ces dernières ont déjà récemment déposé 30 milliards de dollars dans la banque en difficulté.

• D’autres pensent que le gouvernement devrait réagir et prendre le contrôle de First Republic si la situation venait à empirer, comme il l’a fait avec Silicon Valley Bank.
  • Si cela venait à se concrétiser, on peut s’attendre à ce que la Federal Deposit Insurance Corporation offre à nouveau une garantie gouvernementale pour tous les dépôts, afin de rassurer les clients.

Présentement : First Republic est en discussion avec le gouvernement pour trouver une solution.

• Des responsables de la Maison Blanche, de la Réserve fédérale et du Trésor américain sont entrés en contact avec la banque.

À noter : le gouvernement ne s’inquiéterait pas d’une contagion au-delà de First Republic.

• La baisse de l’indice des banques régionales KBW était inférieure à 4 %, malgré la forte baisse des actions de la banque.
• Ce qui indique que les investisseurs sont moins tendus que lorsque SVB a présenté des difficultés similaires.
• Un avis que ne partagent pas certains analystes qui estiment que la crise bancaire va se poursuivre et redistribuer les cartes du paysage bancaire américain.
  • Les fusions et acquisitions de banques régionales vont s’accélérer.
  • De là à craindre une crise similaire à celle de 2008, il y a peu de chances. Les banques centrales feront tout pour sauver les déposants.