Dans l’actu : la Hongrie prête à ratifier l’adhésion de la Suède et de la Finlande.

• Partie pour un voyage dans le nord de l’Europe la semaine dernière, la délégation hongroise a été satisfaite des discussions menées avec les parlementaires suédois et finlandais.
• Le parlement hongrois va ratifier leur adhésion à l’OTAN.

Le contexte : la crainte du chantage.

• Ces dernières semaines, plusieurs hauts responsables hongrois avaient indiqué que le feu vert de leur pays était loin d’être garanti. Ils avaient souligné le fait que, selon eux, les deux pays nordiques n’avaient pas hésité à se montrer très critiques à l’égard du régime hongrois ces dernières années au sein de l’UE.
• Ils leur reprochaient des « mensonges » concernant le (non) respect de l’État de droit dans le pays.
• Extraits choisis :
  • « Ces braves Finlandais et Suédois […] répandent des mensonges flagrants sur la Hongrie, sur l’État de droit en Hongrie, sur la démocratie, sur la vie ici », avait déclaré le Premier ministre Viktor Orban. Comment, selon cet argument, quelqu’un peut-il vouloir être notre allié dans un système militaire alors qu’il répand sans vergogne des mensonges sur la Hongrie ? »
  • Les responsables gouvernementaux suédois ont « régulièrement fabriqué des fake news et des mensonges sur la Hongrie », avait renchéri le ministre des Affaires étrangères Péter Szijjarto.
• À Bruxelles (siège de l’UE et de l’OTAN), on commençait à craindre que la Hongrie ne fasse du chantage, avait indiqué Politico. Elle n’aurait donné son feu vert à la Suède et à la Finlande que si elle obtenait des concessions sur les questions d’État de droit.
• Finalement, ce scénario semble s’éloigner.

« La Hongrie soutient l’adhésion de la Suède et de la Finlande »

Les détails : plus aucun doute.

• Après avoir rencontré des responsables suédois à Stockholm, le chef de la délégation hongroise et vice-président du parlement hongrois Csaba Hende a indiqué que tous les doutes avaient été aplanis.
  • « Nous soutenons l’adhésion de la Suède à l’OTAN », a déclaré Hende, à l’agence de presse suédoise TT. « Nous avons clairement indiqué que le gouvernement hongrois, le président hongrois, le Premier ministre et la plupart des parlementaires hongrois soutiennent clairement l’adhésion de la Suède à l’OTAN. »
  • « Il serait approprié que les politiciens suédois, les représentants du gouvernement et les membres du Parlement européen, sur la base de faits complètement faux, n’indiquent pas ou n’impliquent pas qu’il y a un manque d’État de droit dans un pays » a-t-il tout de même tenu à rappeler.
  • « Nous avons parlé de renforcer et d’améliorer les relations bilatérales et de comprendre les traditions constitutionnelles de chacun », s’est de son côté réjoui Aron Emilsson, président de la commission des affaires étrangères du parlement suédois.
• La visite de la délégation hongroise à Helsinki s’est tout aussi bien déroulée.
  • Hende a déclaré que la plupart des membres du parlement hongrois étaient favorables à l’admission de la Finlande dans l’Alliance.
  • « Nous avons eu une conversation qui a permis de clarifier les choses », a confirmé le président du parlement finlandais, Matti Vanhanen.
  • « Ils ont souligné qu’il s’agit d’un serment de sang en devenir où les deux parties sont prêtes à sacrifier leur vie pour protéger l’indépendance de l’autre. C’est pourquoi l’alliance fondamentale entre les nations doit être renforcée, et elle doit passer outre les différends de la politique quotidienne », a abondé Kai Mykkänen auprès de Ilta-Sanomat.

Et maintenant : à quand la ratification ?

• S’il ne semble plus faire aucun doute que la Hongrie donnera son feu vert à la Suède et à la Finlande, reste à savoir quand.
• « Le traitement des accords internationaux prend du temps » s’est contenté de commenter Hende auprès de la télévision finlandaise YLE.
• Selon le ministre suédois des Affaires étrangères Tobias Billström, le parlement pourrait ratifier leur demande dès la fin du mois.
• Restera enfin à la Turquie d’en faire de même. L’attente devrait encore être longue pour les deux pays nordiques. La situation risque de ne pas se débloquer avant l’élection présidentielle turque, qui se tiendra le 14 mai prochain.