L’empire de Mark Zuckerberg est-il nostalgique d’une époque où il régnait en maitre ? Il semblerait. Son dernier projet concernant Facebook et Messenger le suggère en tout cas.
L’actualité : Meta teste la réintégration de Messenger dans l’application Facebook.
Zoom arrière : Facebook et Messenger n’ont pas toujours été deux applications mobiles distinctes. Au début des années 2010, le service de messagerie était intégré au réseau social. Ce n’est qu’en 2015 que Facebook redirigeait automatiquement vers Messenger pour lire ou envoyer un message.
- À l’époque, Mark Zuckerberg assurait que cette scission offrirait une « meilleure expérience » aux utilisateurs. Alors pourquoi ce changement de position aujourd’hui ?
Le détail : une petite partie des utilisateurs de Facebook profite déjà de cette réintégration.
- Ces derniers ne doivent donc pas installer Messenger sur leur smartphone pour échanger par message avec leurs contacts Facebook.
- De quoi économiser de la place sur leur appareil.
- Ils peuvent le faire directement via le réseau social, comme c’était le cas à l’époque.
« Nous testons la possibilité pour les gens d’accéder à leur boite de réception Messenger dans l’application Facebook et nous étendrons bientôt ces tests […]. En fin de compte, nous voulons qu’il soit facile et pratique pour les gens de se connecter et de partager, que ce soit dans l’application Messenger ou directement dans Facebook »
Tom Alison, responsable de Facebook.
Dans son post, ce dernier souligne également que Facebook a franchi une étape importante, comptabilisant 2 milliards d’activités quotidiennes, un record.
- Il précise aussi que parmi les préoccupations de cette année, l’intelligence artificielle est placée en première position, suggérant une fois de plus que Meta met désormais l’accent sur cette technologie plutôt que le métavers.
Et maintenant : Meta va certainement continuer à tester la chose auprès d’un nombre restreint d’utilisateurs durant plusieurs semaines, avant de déployer plus largement la nouvelle version de Facebook.
Pourquoi maintenant ? Une question légitime à laquelle il est assez difficile de répondre. Cette nouvelle tombe en effet de nulle part. Mais on peut tenter d’expliquer le choix de Meta par le fait que l’entreprise, en difficulté, cherche par tous les moyens d’attirer les utilisateurs et de les garder sur ses applications.
- En fusionnant Facebook et Messenger, Meta cherche peut être à exploiter la popularité de Messenger pour en faire profiter Facebook, délaissé par les utilisateurs.
- Par ailleurs, Messenger affiche beaucoup moins de publicités que Facebook. En fusionnant les deux, Meta pourrait bien avoir trouvé la parade à cela.