Tesla n’est plus l’action auto favorite de Morgan Stanley : voici pourquoi Ferrari sera la nouvelle coqueluche de Wall Street

Morgan Stanley croit dur comme fer au potentiel de Ferrari dans les véhicules électriques, alors qu’un premier modèle ne devrait pas être dévoilé avant deux ans. La banque d’investissement américaine affirme que Ferrari est l’entreprise automobile la plus à l’abri de la récession, notamment grâce à une image de marque hors norme.

Dans l’actu : Ferrari est désormais le constructeur automobile numéro 1 de la banque d’investissement Morgan Stanley, devant Tesla.

« Nous considérons Ferrari comme le nom le plus défensif de notre gamme de produits, qui évite une grande partie du battage médiatique et des risques liés aux véhicules électriques. Un rapport risque/rendement attrayant. Outre la solidité de ses fondamentaux, nous pensons que l’action Ferrari dispose de leviers à actionner pour assurer à la fois la croissance et la protection contre les baisses, dans le cadre d’une large dispersion des résultats macroéconomiques. Les Ferrari ne sont pas bon marché, mais c’est le prix à payer pour la sécurité (…) Ferrari possède un modèle commercial hautement prévisible, ainsi qu’une forte visibilité sur les bénéfices. »

L’analyste de Morgan Stanley, Adam Jonas, dans une note aux investisseurs relayée par les médias américains.
  • La banque d’investissement a relevé son objectif de cours pour Ferrari à 310 dollars par action, contre 280 dollars auparavant.
  • L’évolution de l’action surpondérée implique une augmentation de prix de 14% par rapport à la clôture de vendredi, à 271,45 dollars, indique Markets Insider.
  • L’action Ferrari a gagné 61% aux États-Unis depuis son plus bas niveau de juin.
    • L’action, cotée à la Bourse de New York sous l’indice « RACE », était en hausse de 0,3% lors de la séance de lundi après-midi, se négociant à plus de 271 dollars l’action.
    • De son côté, Tesla, dont les actions ont bondi d’environ 58% cette année, était en baisse d’environ 1,5% au début de la semaine. Les annonces d’Elon Musk lors de la journée des investisseurs n’ont pas impressionné, malgré une baisse des prix des Model S et X sur le marché américain.

Un haut potentiel pour l’électrique

Sous le radar : L’investissement de Ferrari dans les véhicules électriques, pris trop peu au sérieux.

  • « Nous pensons que les investisseurs surestiment le risque que représentent les véhicules électriques pour Ferrari et évaluent mal l’opportunité inhérente aux VE, associée à la poursuite de l’activité des véhicules à moteur à combustion interne sur une base exclusive, avec des prix pour les véhicules à moteur à combustion interne approchant 1 million de dollars par unité », a également déclaré Adam Jonas dans sa note.
  • Mi-février, le CEO de Ferrari Benedetto Vigna avait affirmé que le premier modèle de Ferrari 100% électrique devrait être dévoilé au monde en 2025, avant une commercialisation l’année suivante.
  • L’analyste Adam Jonas croit dur comme fer au potentiel de la marque italienne dans l’électrique : « En nous appuyant sur les enseignements tirés de l’hybride et en appliquant l’ADN de la course automobile, nous pensons que Ferrari peut proposer un véhicule électrique qui sera tout aussi demandé que ce à quoi les investisseurs sont habitués avec un moteur à combustion interne. »

En outre : Adam Jonas salue également la « marque Ferrari et son marché presque inégalé ».

« Selon nous, l’achat d’une Ferrari aujourd’hui n’est pas tant lié au « son du moteur » ou à la « performance » en soi. Nous pensons plutôt qu’il s’agit d’un ensemble de facteurs qui poussent les clients à vouloir les éléments que possède une Ferrari : rareté, désirabilité, connotations de luxe et de performance (découlant du palmarès en Formule 1), et conception et ingénierie italiennes exquises. Cela fait de Ferrari l’entreprise automobile la plus à l’abri de la récession et la plus prévisible dans notre gamme de produits. »

L’analyste de Morgan Stanley Adam Jonas
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