Quels sont les paradis fiscaux de la crypto dans l’UE ?

Quels sont les paradis fiscaux de la crypto dans l’UE ?
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Dans l’UE, il existe encore six pays qui ne taxent pas les gains sur les cryptomonnaies.

Pourquoi est-ce important ?

Les cryptomonnaies sont, au même titre que les actions, un moyen de gagner de l'argent en spéculant. Cependant, les cryptos étant relativement nouvelles aux yeux du monde, les différents gouvernements ne se sont pas encore, ou n'ont pas voulu, s'adapter à celles-ci.

L’actualité : Une étude du comparateur de produits financiers HelloSafe confrontant les taxes sur la crypto dans les différents pays de l’Union européenne est parue.

  • Les « paradis fiscaux de la crypto » occupent les premières places, les plus intransigeants les dernières.
  • La Belgique est actuellement 13e sur 27 avec un taux d’imposition qui varie de 0 à 50%.
  • La moyenne dans l’Union européenne est de 15,4% d’imposition sur les plus-values générées par la crypto.
  • Dans l’ordre décroissant des pays qui taxent le plus les plus-values sur les cryptomonnaies, nous retrouvons le Danemark (37 – 52,06%), la Suède (30%) et le Portugal (28%). Le pays de la péninsule ibérique était un paradis fiscal de la crypto en 2022 et a fait son entrée sur le podium le 1er janvier, date d’application de sa taxe sur les cryptomonnaies.
  • À l’inverse, il existe six pays au sein de l’Union européenne où cette taxation n’existe pas, ils sont donc des « paradis fiscaux de la crypto ».
    • Parmi ces pays, nous retrouvons Malte, Chypre, la Grèce, la Slovénie, l’Estonie et l’Allemagne.
Carte des taxes sur les plus-values cryptographiques par pays – Source : HelloSafe

Focus sur la Belgique

Zoom avant : En ce début 2023, il n’existe toujours pas de régime particulier sur la fiscalité des bénéfices crypto en Belgique, car tout dépend du profil de l’investisseur.

  • Dans notre plat pays, le régime fiscal se calcule en fonction des gains sur les actions, et le taux d’imposition peut donc varier selon trois profils de gestion, explique HelloSafe :
    • Le bon père de famille (0%) – exonération : Si votre investissement a pour objectif de faire fructifier votre patrimoine actuel en tant que personne prudente et raisonnable, vos plus-values crypto ne seront pas taxées. En effet, les bénéfices que vous engrangerez seront classés comme une « logique de gestion normale du patrimoine privé » si vous privilégiez la sécurité et le long terme. Dès lors, ces revenus ne doivent plus être déclarés et vous n’êtes pas imposable dessus.
    • Le spéculateur (33%) – taxation en revenus divers : Si ce sont des investissements risqués et répétés en misant sur la fluctuation des cours dans l’objectif d’engranger de grands bénéfices, vous rentrez dans cette case. Il vous faudra donc déclarer vos plus-values, qui seront imposées à un taux fixe de 33% (hors taxes communales) au titre de revenus divers.
    • Le trader (25-50%) – taxation en revenus professionnels : Le trader professionnel approuve et traite électroniquement les transactions et échanges de cryptomonnaies de manière organisée, fréquente et par le biais de moyens professionnels. Si vous êtes dans ce cas, vos bénéfices sont considérés comme des revenus professionnels et sont en conséquence taxés de façon progressive : de 25 à 50% + cotisations sociales et hors taxes communales.

La Belgique dans le sillage de l’UE

Le contexte : La Belgique va dorénavant suivre le règlement européen sur les marchés de crypto-actifs (Markets in Crypto-assets, MiCA).

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