Les cryptomonnaies se font souvent critiquer pour la consommation d’énergie du minage. Ethereum a désormais changé de système de validation des transactions, ce qui lui permet de réduire sa consommation d’énergie et ses émissions de CO2 de 99,99% environ. La consommation d’électricité, sur la planète entière, serait réduite de 0,2%. Il s’agirait même du « plus grand effort de décarbonisation de toute l’histoire industrielle ».
The Merge, ou la mise à jour du système de validation d’Ethereum, passant d’une preuve de travail (proof of work) à une preuve d’enjeu (proof of stake), est un des événements les plus importants ayant eu lieu dans le monde de la crypto. Mais cela pourrait également être une des plus importantes réductions d’émissions de gaz à effet de serre de l’histoire de toute industrie.
C’est ce que clame Vitalik Buterin, cofondateur d’Ethereum. Il cite les dires du chercheur en cryptos Justin Drake, qui affirme que ce changement de preuve entraine une réduction de la consommation mondiale d’électricité de 0,2%.
Le minage de cryptomonnaies, sous la forme de « preuve de travail » demande une puissance de calcul importante. Il s’agit d’un procédé énergivore. A échelle planétaire, l’électricité est encore largement produite à base de combustibles fossiles.
« Plus grand effort de décarbonisation de toute l’histoire industrielle »
La baisse de l’énergie nécessaire pour les transactions sur Ethereum est d’ailleurs conséquente aussi. Elle serait de l’ordre de 99.988%, et la baisse d’émissions de CO2 des transactions serait de 99.992%, selon un rapport du Crypto Carbon Ratings Institute (CCRI), cité par Markets Insider. Les émissions de CO2 seraient ainsi plus basses que celles d’une centaine de ménages américains.
Le CCRI ne manque pas de superlatifs pour décrire la transition : « probablement le plus grand effort de décarbonisation de toute l’histoire industrielle », écrit l’organisation. Chaque industrie a bien sûr ses spécificités, qui permettent, ou compliquent, une telle réduction rapide des émissions de gaz à effet de serre.
Cette transition pourrait-elle montrer l’exemple aux autres réseaux, comme le numéro 1, Bitcoin, qui fonctionnent encore avec une preuve de travail? L’aspect « consommation d’énergie » et « émissions de gaz à effet de serre » en résultant sont en tout cas un des principaux points de critique des cryptomonnaies.