L’inflation belge a flirté avec les 9% en mai. Ceux qui laissent leur argent sur un compte d’épargne doivent assister passivement à la perte de leur pouvoir d’achat. Que pouvez-vous faire pour vous prémunir contre la forte augmentation du coût de la vie ?
L’inflation belge a atteint 8,97% en mai par rapport au même mois de l’année précédente. Il s’agit de la plus forte augmentation du coût de la vie depuis 1982. Et comme ces derniers mois, les prix de l’énergie sont toujours le principal moteur de cette hausse.
L’épargne est punie
L’inflation galopante est surtout une mauvaise nouvelle pour les épargnants. Aucun compte d’épargne ne rapporte suffisamment d’argent pour protéger vos économies durement gagnées contre l’inflation. Dans la majorité des banques, vous devez vous contenter d’un taux d’épargne de 0,11%. Cela signifie que le taux d’intérêt réel (intérêt de l’épargne – inflation) est de -8,86%. Ainsi, pour chaque tranche de 1.000 euros que vous épargnez, vous perdez 88,6 euros de pouvoir d’achat (en supposant une inflation annuelle inchangée). Certaines banques ramènent même le taux d’intérêt à 0 %, ce qui donne un taux d’intérêt réel de -8,97%.
Aujourd’hui, vous bénéficiez du taux d’intérêt le plus élevé chez Santander Consumer Bank. Lorsque vous ouvrez le compte d’épargne Vision Max auprès de la banque en ligne, vous bénéficiez d’une rémunération de l’épargne de 0,65%, ce qui conduit tout de même à un taux d’intérêt réel de -8,32%, soit une perte de pouvoir d’achat de 83,2 euros par tranche de 1.000 euros.
Les obligations (d’État) sont également insuffisantes
Les coupons des obligations sont en hausse en raison de la perspective d’un relèvement des taux d’intérêt par la Banque centrale européenne (BCE) et de la fin de son programme d’achat d’obligations. Le gouvernement belge a récemment émis des obligations gouvernementales pour la première fois depuis mars 2019. Cependant, même ces titres de créance sont loin de compenser la perte de pouvoir d’achat. Par exemple, vous obtenez un intérêt annuel de 1,30% sur une obligation d’État d’une durée de 10 ans. Ceux qui souscrivent à une obligation d’État à 5 ans reçoivent un intérêt de 0,70%. Toutefois, vous devrez toujours payer un impôt à la source de 30% sur ces produits. La période d’abonnement court jusqu’au 3 juin.
Malgré les maigres revenus du produit, l’État a déjà réussi à collecter plus de 10 millions d’euros au cours des deux premiers jours de l’émission : plus de 6 millions d’euros pour le billet d’État à 10 ans et un peu plus de 4 millions d’euros pour le billet à 5 ans. Les investisseurs agissant en « bon père de famille » choisissent ces produits d’investissement comme alternative au livret d’épargne traditionnel.
Les actions apportent du réconfort
Quiconque veut protéger une partie de son épargne contre l’inflation devra prendre des risques. De nombreux experts recommandent donc d’investir dans des actions. Bien que les marchés boursiers aient perdu un peu de terrain ces derniers mois, ils offrent encore à long terme une bonne protection contre l’augmentation du coût de la vie.
Entre 1991 et 2021, par exemple, l’indice vedette belge Bel20 a garanti un rendement annualisé (dividendes compris) d’au moins 7,64%. Ce chiffre est supérieur à l’inflation pour chacune de ces années. N’oubliez pas, cependant, que dans ce cas, vous devez conserver vos actions pendant une période plus longue. Ceux qui ont spéculé ces derniers mois auront, selon toute vraisemblance, perdu du pouvoir d’achat (compte tenu des cours boursiers qui sont dans le rouge).
L’or comme diversification
L’or peut également vous aider à protéger votre pouvoir d’achat. Selon les données récentes de la société d’analyse Statista, le prix de l’or a augmenté en moyenne de 10,6% par an entre 1971 et 2019. Là encore, il est important d’investir à long terme.
L’or présente également un autre avantage : il vous aide à diversifier votre portefeuille. L’or se porte généralement très bien lorsqu’il y a une panique sur les marchés. Le métal précieux est donc considéré comme une valeur refuge lorsque les marchés boursiers sont sous pression.