En instaurant la semaine des quatre jours durant le mois d’août dernier, Microsoft Japon a constaté une hausse de 40% de la productivité de son personnel.
La branche japonaise de Microsoft a expérimenté la semaine des quatre jours de travail l’été dernier, dans le cadre de son programme Work-Life Choice Challenge qui vise à créer un environnement plus flexible pour son personnel. Les employés de son siège à Tokyo se sont vu offrir un ‘congé payé spécial’ tous les vendredis du mois d’août, relate Business Insider.
L’entreprise a constaté une hausse de 40% de la productivité par rapport à la même période l’année précédente, ainsi qu’un taux de satisfaction de 92% parmi son personnel. Par ailleurs, le nombre de journées de travail a été réduit de 25%, le nombre d’impressions de feuilles en papier de 58% et la consommation d’électricité de 23%.
Les employés qui travaillent moins semblent travailler plus intelligemment, en conclut par conséquent Microsoft Japon.
La faible productivité japonaise
Le monde du travail japonais compte parmi ceux où le plus grand nombre d’heures sont prestées… Pourtant, le Japon déplore le taux de productivité le plus bas des pays du G7.
D’après une étude du gouvernement nippon datant de 2016, et relayée par CNBC, près d’une entreprise sur quatre exige que ses employés effectuent plus de 80 heures supplémentaires par mois. Des heures souvent non rémunérées.
Les mentalités commencent cependant à évoluer au Pays du Soleil-Levant. Selon un sondage mené par le ministère japonais du Travail, 6,9% des entreprises privées de plus de 30 employés avaient implémenté la semaine des quatre jours, sous une forme ou une autre, en 2018, selon un article du Japan Times. Plus du double par rapport à 2008. Ailleurs dans le monde, d’autres entreprises ont également testé la semaine des quatre jours. C’est notamment le cas de la société néo-zélandaise Perpetual Guardian qui a constaté que son personnel était plus heureux, créatif, ponctuel et productif.