Son usine berlinoise à peine inaugurée, Tesla cherche à acheter un terrain adjacent au site. Des complications concernant l’écologie sont à nouveau à prévoir dans le dossier.
Fin mars, Musk avait dansé sur scène, pour l’ouverture de la gigafactory de Tesla, située près de Berlin, en Allemagne. La première « giga-usine » de ce type, en Europe. La construction avait pris du temps, notamment à cause de l’obtention des permis environnementaux. Mais désormais, les 300 hectares semblent déjà trop petits pour les ambitions de Musk : Tesla lorgnerait un terrain adjacent, faisant plus de 100 hectares, rapporte le média local RBB.
L’immense majorité du terrain appartient au Land de Brandenbourg. Le prix n’a pas encore été communiqué, mais en calculant le prix que Tesla avait payé pour le premier terrain, le deuxième devrait coûter environ 13 millions d’euros.
Ce que Tesla a prévu de faire n’est pas encore clair non plus, mais en tout cas la marque a déjà annoncé vouloir construire une gare, pour livrer ses voitures en train, et recevoir ses marchandises par rail également. Elle aura donc en tout cas besoin de plus d’espace de stockage, ou pourrait vouloir garder un espace libre pour agrandir l’usine, au besoin.
Nouvelles préoccupations écologiques
Tesla se retrouve devant une nouvelle montagne de paperasses. D’abord, pour que la firme puisse construire sur ce nouveau site, la commune doit changer le plan d’aménagement du terrain. Pour ce faire, Tesla déposerait sa demande en juin. Mais il pourrait y avoir un hic : toutes les parties doivent être d’accord, notamment la société qui gère la distribution de l’eau, Strausberg-Erkner, qui avait déjà été très critique quant à la construction de l’usine (qui puise dans les nappes phréatiques), et avait mis du temps à donner son accord. Les réserves sont de plus en plus basses, et la société est préoccupée.
Le site se trouve dans une zone de protection de l’eau. Pour la première construction, Tesla avait déjà dû faire face à des contestations d’associations de défense de l’environnement. Cette fois encore, des discussions vont sans nul doute avoir lieu – les intéressés pouvant poser des questions lors de la procédure communale – et le dossier pourrait encore prendre du retard.
Selon des règles régionales, Tesla devra également replanter un arbre ailleurs dans la région, pour chaque arbre coupé sur le terrain.
Selon RBB, les première constructions pourraient alors commencer, au plus tôt, en juin 2023.
En avril, il a également été révélé que des fuites de peinture avaient eu lieu sur le site. L’association de défense de l’environnement Grüne Liga a fait une demande pour retirer les permis à Tesla, mais selon l’administration régionale, il n’y aurait pas de danger pour l’eau potable.