Depuis quelques jours, des responsables américains avancent que Vladimir Poutine n’est – volontairement – pas bien informé par son entourage sur ce qu’il se passe en Ukraine. De peur de provoquer sa colère. Pour le Kremlin, ces allégations sont totalement fausses.
Ces derniers jours, la presse américaine, se basant sur les informations du Pentagone et du département d’Etat, ont indiqué que Vladimir Poutine n’était pas réellement au courant de l’évolution de la guerre en Ukraine. Les autres responsables du Kremlin n’oseraient pas lui dire que les forces russes éprouvent beaucoup plus de difficultés que prévu. Craignant de le froisser, et d’en payer les pots cassés.
Jeudi, le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a tenu à réagir à ces allégations. Sans surprise, il les a balayées d’un revers de la main. Et a adressé plusieurs piques aux Etats-Unis.
« À notre regret et même à notre inquiétude, ni le Département d’État ni le Pentagone ne disposent d’informations authentiques sur ce qui se passe au Kremlin », a-t-il déclaré, cité par l’agence russe TASS. « Ils ne comprennent tout simplement pas ce qui se passe au Kremlin, ils ne comprennent pas le président russe Vladimir Poutine, ils ne comprennent pas le mécanisme de prise de décision et ils ne comprennent pas le style de notre travail. »
« Cette situation n’est pas seulement regrettable. Cela suscite notre inquiétude, car une incompréhension aussi totale aboutit à de mauvaises décisions, à des décisions irréfléchies qui ont de très mauvaises conséquences », a ajouté Peskov.
Brouillard
Plus d’un mois après le début de l’invasion, les troupes russes n’ont pourtant pas conquis de pions majeurs en Russie. Elles n’ont mis la main que sur une seule grande ville, Kherson. Nombre d’analystes estiment que les troupes russes ont été mal préparées. Ils pensent que Poutine s’attendait à ce que ses forces parviennent à occuper l’Ukraine avec une certaine facilité, dans le but de renverser le gouvernement et d’installer un régime pro-russe.
Quoi qu’il en soit, côté occidental, personne ne peut toutefois assurer qu’il connaissait avec exactitude les attentes de Poutine. Ni ce qu’il sait actuellement, pas plus que ses intentions pour les semaines à venir.