Alors que la campagne d’administration de la troisième dose du vaccin contre le Covid-19 bat son plein, les Pays-Bas regardent déjà bien plus loin. Non pas seulement vers la potentielle quatrième injection, mais déjà vers les cinquième et sixième.
Actuellement, un peu plus de trois millions de Néerlandais ont reçu une troisième dose du vaccin contre le Covid-19. C’est un peu moins que chez nous, où un peu plus de 4 millions de boosters ont déjà été administrés. Le gouvernement néerlandais s’est fixé pour objectif que tous les adultes y aient accès d’ici le 1er février prochain.
Pour cette campagne, il y a du stock. Pour les prochaines, il y en aura bientôt. En effet, les médias néerlandais, dont De Telegraaf, ont repéré une lettre écrite mercredi par le ministre de la Santé Hugo De Jonge à la Tweede Kamer (la Chambre basse du Parlement).
Il y fait part des contrats récemment passés avec Pfizer/BioNTech, Moderna, Novavax et Valneva (dont le vaccin n’a pas encore reçu d’autorisation) et explique que les Pays-Bas pourront disposer d’une « base suffisante pour d’éventuelles campagnes de rappel supplémentaires au deuxième trimestre et à l’automne 2022 et en 2023 ».
Dans sa lettre, le ministre De Jonge dit espérer que les vaccins livrés par Moderna et Pfizer au printemps 2022 auront été améliorés pour être plus efficaces contre le variant Omicron.
Assez de doses pour les enfants, et même pour des dons
Un peu plus loin, le ministre néerlandais de la Santé indique que l’Institut néerlandais de la santé et de l’environnement (RIVM) et son Cabinet sont « en train de déterminer le mieux possible combien de vaccins seront nécessaires en 2022 et 2023 ».
« Ce n’est pas facile, car il faut tenir compte d’un grand nombre de variables, dont certaines sont encore inconnues. Le gouvernement opte donc pour la certitude autant que possible », explique-t-il, répétant à nouveau qu’ils envisagent deux boosters courant 2022 et un supplémentaire en 2023. Ce qui porte, depuis début 2021, le nombre total de doses à six.
« Nous optons également pour une couverture vaccinale aussi élevée que possible. À cette fin, nous proposons le vaccin à protéines recombinantes Novavax (et plus tard peut-être aussi le vaccin Valneva) aux personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas recevoir les vaccins à ARNm », écrit-il. « Nous avons également choisi d’avoir suffisamment de vaccins pour pouvoir vacciner les enfants âgés de 5 à 12 ans, s’ils le souhaitent. Enfin, nous voulons honorer les promesses de dons que nous avons faites précédemment. »
Le ministre De Jonge conclut sa lettre en indiquant que son Cabinet examinera en janvier s’il est nécessaire de de commander encore plus de vaccins. « Les contrats actuels prévoient la possibilité de commander des doses supplémentaires si nécessaire », précise-t-il.