En début d’année 2022, le réseau de blockchain Ethereum effectuera une mise à jour. Il passera à une autre forme de validation des cryptomonnaies, de la preuve de travail à la preuve d’enjeu. La transition permettrait également de réduire le temps et les frais des transactions.
Le déploiement « en réel » est prévu pour début 2022. La mise-à-jour est actuellement en phase test, sur le réseau appelé Kintsugi, où les utilisateurs peuvent déjà se familiariser avec le nouvel environnement et identifier les problèmes, afin qu’ils puissent être résolus avant la véritable mise en service, rapporte Futura.
La mise-à-jour consistera en un passage de la preuve de travail (proof-of-work) à la preuve d’enjeu (proof-of-stake). La première se base sur la résolution d »équations difficiles, pour lesquels une certaine puissance de calcul est nécessaire. Les mineurs sont alors récompensés avec des cryptomonnaies, pour avoir résolu les calculs, et avoir ainsi ajouté des blocs à la chaine.
La preuve d’enjeu est moins énergivore. Elle repose sur le principe de validateurs. Ils doivent déposer une somme de cryptomonnaies comme dépôt, sorte de garantie qu’ils font un travail correct. Sinon, la somme est perdue. Ensuite ils doivent valider les transactions effectuées sur le réseau, ce qui ajoute des blocs à la chaine.
Pour la mise à jour d’Ethereum, ces validateurs doivent posséder au moins 32 ether. Ce qui n’est cependant pas une porte ouverte à l’autovalidation : si le validateur n’accepte pas assez de transactions, ou uniquement les siennes, il ne sera plus considéré comme validateur et pourrait perdre tout son portefeuille.
Les avis sur cette transition sont cependant mitigés. Certains experts et membres de la communauté pensent que cela permettra au réseau de libérer tout son potentiel et de devenir le plus important, mais d’autres craignent que la transition puisse mal se passer, et qu’Ethereum perde alors sa place.
Ethereum est en effet actuellement la deuxième cryptomonnaie la plus importante du marché, avec une valeur marchande totale de 444 milliards de dollars, et un prix de 3.735 dollars à l’unité.
Potentiel du réseau
Ethereum est une blockchain. Elle ne sert pas uniquement à miner des cryptomonnaies, mais également comme plateforme d’échange, pour des NFT notamment, comme lieu de stockage pour des contrats intelligents, ou encore pour programmer des applications décentralisées. Mais, elle est lente, et ne peut traiter que 20 transactions à la seconde. Les frais de transactions sont donc élevés. Un autre désavantage pointé pour cette blockchain est que le système d’enchères est encore basique.
C’est à ce niveau qu’interviendrait alors la mise à jour, la plus attendue dans la communauté crypto. Les frais en seraient réduits, ainsi que le temps de traitement. Le système d’enchères passera alors également à une automatisation des prix.