La NASA a réussi à toucher le Soleil pour la première fois: « Monumental pour la science »

Ce mardi, la NASA a annoncé avoir accompli une première historique: « toucher » le Soleil. Cela s’est passé au printemps, mais l’agence spatiale américaine a eu besoin de nombreux mois pour s’assurer que l’exploit était bien authentique.

Il s’agit d’une « étape majeure pour sa sonde » et d’un « pas de géant pour la science solaire ». La NASA a annoncé que sa sonde Parker Solar Probe est devenue le premier objet fabriqué par l’Homme à toucher le Soleil.

Cet exploit s’est déroulé lors d’un survol du Soleil en avril. La sonde est entrée et sortie de la couronne solaire, la couche externe de son atmosphère, à plusieurs reprises. Lors de cette opération, l’objet s’est approché à 13 millions de kilomètres du centre du Soleil, puis même jusqu’à 10,5 millions de km, selon des données dont les relevés ont pris plus d’une demi-année. Rappelons que la distance Terre-Soleil est 150 millions de kilomètres.

La sonde a été lancée de Cap Canaveral en 2018 en vue d’étudier l’atmosphère solaire. Elle dispose d’un bouclier thermique spécialement conçu pour la protection contre les températures et les radiations extrêmes du Soleil.

« Nous nous attendions à ce que, tôt ou tard, nous rencontrions la couronne solaire pendant au moins une courte période », a déclaré Justin Kasper, auteur principal d’un nouvel article publié dans Physical Review Letters, directeur adjoint de la technologie chez BWX Technologies, Inc. et professeur à l’université du Michigan, cité par la NASA. « Mais il est très excitant [de savoir] que nous l’ayons déjà atteint ».

A quoi cela va-t-il servir ?

Pour Thomas Zurbuchen, administrateur associé du Science Mission Directorate de la NASA, le fait que Parker Solar Probe ait touché le Soleil constitue « un moment monumental pour la science solaire et un exploit vraiment remarquable ».

« Non seulement cette étape importante nous permet de mieux comprendre l’évolution de notre Soleil et ses impacts sur notre système solaire, mais tout ce que nous apprenons sur notre propre étoile nous en apprend également davantage sur les étoiles du reste de l’univers », a-t-il commenté.

En outre, les missions de la Parker Solar Probe pourraient aider les scientifiques à mieux connaître le « vent solaire ». Ce terme a été inventé dans les années 1950 par l’astrophysicien Eugene Parker, dont la sonde de la NASA porte le nom. Cela désigne un flux de plasma provenant du Soleil capable de perturber les satellites et même certaines technologies au sol. C’est aussi ce phénomène qui crée les aurores boréales.

La sonde doit encore poursuivre ses opérations jusqu’en 2025. Elle va continuer de s’approcher encore plus vite et encore plus près du Soleil pour récolter un maximum d’informations. « Nous sommes impatients de voir ce [qu’elle] va encore découvrir en s’aventurant encore plus près dans les années à venir », a conclu Joseph Smith, un responsable du programme Parker à la NASA.

NASA’s Goddard Space Flight Center/Mary P. Hrybyk-Keith
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