Le milliardaire et ex-président des États-Unis Donald Trump n’a pas manqué de réagir face au projet de taxe sur les fortunes proposé par les démocrates. Si elle devait entrer en vigueur, il pourrait envisager de quitter les États-Unis pour échapper à l’impôt.
Les critiques se multiplient à l’encontre du projet de nouvel impôt sur les fortunes des démocrates. Ce dernier est censé permettre le financement du plan de réforme économique particulièrement ambitieux de Joe Biden. Mais évidemment, il a du mal à passer auprès des principaux intéressés : les milliardaires. Si Elon Musk s’est déjà montré réticent à l’idée d’être plus durement taxé, l’ancien président des États-Unis, Donald Trump, s’est montré beaucoup plus extrême pour faire part de son opposition.
« Je me demande simplement si je serai autorisé à me présenter à nouveau à la présidence si je déménage dans un autre pays ? », a-t-il ainsi indiqué dans un communiqué, suggérant qu’il pourrait quitter les États-Unis pour échapper à l’impôt. Mais le milliardaire, qui prévoit de se présenter aux élections américaines de 2024, veut tenir bon. « Non, je suppose que je vais juste tenir le coup, mais la plupart des autres ne le feront pas! », a-t-il ajouté, suggérant que d’autres fortunes américaines pourraient abandonner le navire si la taxe milliardaire venait à être appliquée aux États-Unis.
Évoquée durant la présentation du très ambitieux projet de réforme économique de Joe Biden, cette nouvelle proposition fiscale sur les milliardaires est encore loin d’entrer en vigueur. Selon la proposition du sénateur Ron Wyden de l’Oregon, les gains dormants des portefeuilles d’actions des plus riches pourraient être imposés à hauteur de 23,8%. Pour le moment, ces actifs ne sont imposés que s’ils sont vendus. Cette taxe pourrait permettre de générer près de 200 milliards de dollars de revenus en 10 ans, selon la responsable de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.
Mais bien que le président des Finances de la Chambre, Richard Neal, ait indiqué que le projet n’était plus discuté, la proposition serait toujours sur la table du Sénat, selon Ron Wyden. Elle pourrait donc voir le jour… ou pas.