Déployer Windows 11 en plusieurs phases n’était pas une si mauvaise idée finalement. En agissant de la sorte, Microsoft a évité que les bugs rencontrés par les utilisateurs lors de l’installation du nouvel OS ne concernent un trop grand nombre de machines.
Depuis le 5 octobre dernier, le nouveau système d’exploitation de Microsoft est officiellement disponible sur un nombre restreint d’appareils. Un lancement limité visant à éviter que tous les ordinateurs soient touchés par de potentiels bugs. Microsoft propose malgré tout une méthode pour forcer l’installation de Windows 11 sur un PC compatible. Il n’en fallait pas plus pour qu’un grand nombre d’utilisateurs sautent le pas, à leurs risques et périls.
La firme de Redmond a en effet confirmé que l’installation de Windows 11 pouvait être bloquée, et ce, même si la machine était compatible en raison d’un bug. Microsoft explique sur son site que des ordinateurs peuvent rencontrer des problèmes avec l’installation du nouvel OS si des applications présentent sur la machine utilise des caractères en dehors du tableau ASCI dans leur clé ou sous-clé de registre. Si malgré tout, Windows 11 parvient à être installé, « les applications concernées peuvent ne pas pouvoir s’ouvrir et provoquer d’autres problèmes ou erreurs dans Windows », prévient Microsoft. Dans certains cas, le fameux « écran bleu de la mort » peut apparaitre.
Le tableau ASCII correspond à une norme informatique de codage de caractères. Il traduit en code à 7 bits les 95 caractères imprimables ; chiffres arabes, lettres de l’alphabet en majuscule et minuscule, ainsi que les symboles mathématiques et de ponctuation. Si le tableau est suffisant pour les langues sans accent telles que l’anglais, il ne l’est pas pour les langues d’origine latine comme le français ou le portugais. La présence d’accent ou de certains symboles dans les clés ou sous-clés de registre de logiciels peut donc entrainer des dysfonctionnements lors de l’installation de Windows 11, voire par la suite, lors de son utilisation.
Un lancement en demi-teinte, mais contenu
Pour éviter que le problème prenne de l’ampleur, Microsoft a suspendu la mise à jour vers Windows 11 sur les machines concernées, le temps de corriger le bug. Il est cependant toujours possible de forcer l’installation en procédant à une mise à jour manuelle de l’OS, mais le risque de rencontrer un problème est d’autant plus important que des bugs ont officiellement été reconnus par Microsoft. Le souci de tableau ASCII n’est en effet pas le seul de la mise à jour.
Certains utilisateurs ont en effet rapporté avoir rencontré des problèmes avec l’explorateur de fichiers sur Windows 11. Ce dernier consomme énormément de mémoire, jusqu’à 70% dans certains cas. Cela a évidemment d’importantes conséquences sur les performances globales de la machine. La bonne nouvelle est qu’un patch a déjà été développé par Microsoft pour corriger cela. La mauvaise est qu’il n’est pas encore disponible pour le grand public. Il devrait cependant être déployé prochainement, dans le courant du mois d’octobre.
Au final, attendre plusieurs semaines voire plusieurs mois que Microsoft corrige les problèmes de dernières minutes avant d’installer Windows 11 n’est peut-être pas une mauvaise idée.
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