La nouvelle alternative à la viande qui intéresse la NASA

Un champignon extrémophile qui contient tout ce dont le corps humain a besoin : voici la nourriture spatiale qu’on n’attendait plus.

Vegan ou pas, il y a de quoi être impressionné : Nature’s Fynd, une firme basée à Chigago, a développé une nouvelle source de protéines non-animales, à la fois ultra nourrissante pour le corps humain, et ultra-facile à produire. Ou, plus précisément, elle a découvert un nouvel organisme qui pourrait bien devenir le produit miracle de l’alimentation : Fusarium strain flavolapis, un petit champignon qui s’était jusqu’ici fait bien discret. Car dans la nature, cette forme de vie a élu domicile dans les sources d’eau chaude issues de l’activité volcanique du parc de Yellowstone.

Cocktail d’acides aminés

Un petit champignon plein de promesses : il contient chacun des 20 acides aminés nécessaires à l’alimentation humaine et, à masse égale, il recèle 50% de protéines en plus que le soja, dont les graines culminent déjà à 35% de protéines. Contre 26% pour de la viande de bœuf. L’aliment idéal donc pour ceux qui suivent un régime végétalien et qui doivent s’assurer de tirer tous les composés essentiels de leur alimentation. Car si les protéines végétales ne sont pas rares, très peu d’aliments naturels offrent tous les acides aminés nécessaires.

La trouvaille de Nature’s Fynd se présente sous la forme de boulettes de haché ou de pâte à tartiner, mais l’offre va probablement s’étoffer. Car elle attire des investisseurs prestigieux, comme Jeff Bezos, Bill Gates, ou Michael Bloomberg. La firme a déjà perçu 158 millions d’investissements extérieurs. Ainsi que, encore plus prestigieux, un soutien financier de la NASA !

Fusarium strain flavolapis est un petit champignon extrémophile : il peut se développer dans un environnement considéré comme hostile à la majorité des formes de vie, et c’est justement ça qui intéresse l’agence spatiale américaine. Le petit être fongique peut grandir sans la lumière du soleil, sans eau de pluie, et même sans sol pour le soutenir. Il forme de lui-même des filaments qui peuvent être ensuite aisément réduits en pâte, en poudre, ou en liquide. Si l’on prend en compte l’extraordinaire apport nutritif qu’il représente, on comprend alors qu’il s’agit là d’une base idéale pour nourrir les astronautes. D’autant plus que la matière première pourra pousser dans les stations et les vaisseaux qui arpentent l’espace. Bien plus pratique que la méthode actuelle, où l’alimentation des astronautes leur arrive par vaisseau cargo depuis la Terre.

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