Le président russe est revenu sur l’incident supposé entre un navire de guerre britannique et la flotte russe, qui aurait tiré des coups de semonce. Selon lui, la puissance militaire russe est assez dissuasive pour qu’un navire coulé ne suffise à déclencher un nouveau conflit mondial.
Par Matthias Bertrand
La température monte dans les eaux de la Mer Noire. L’OTAN vient d’entamer ses grandes manœuvres navales « Sea Breeze 2021 », auxquelles participent 5.000 militaires et 30 navires venus d’une trentaine de pays, dont l’Ukraine. Côté russe on montre les dents face à un tel déploiement de force si près des côtes nationales et de la Crimée, dont l’annexion n’est pas reconnue à l’international.
Le président russe Vladimir Poutine est revenu hier soir sur les tirs de semonce que son armée affirme avoir effectué sur le navire britannique HMS Defender, alors que celui-ci naviguait au large de la Crimée. Selon M. Poutine, ce genre de démonstration de force ne constitue pas un jeu dangereux: « Même si nous avions coulé ce navire, il serait difficile d’imaginer que cela aurait mené le monde au bord d’une guerre mondiale. Car ceux qui la déclencheraient savent qu’ils ne sortiront pas vainqueurs de cette guerre, et ça c’est très important. »
Pour le président russe, ce destroyer britannique opérait de concert avec un avion de reconnaissance américain décollé de Grèce. Ils avaient pour mission d’éprouver et d’observer la réponse russe à la présence du navire au large de la Crimée. Celle-ci aurait constitué en coups de semonce au canon, puis un avion russe aurait largué des bombes sur son passage.
Ce que dément formellement le ministère de la Défense britannique: « Nous pensons que les Russes se préparaient à un exercice d’artillerie en mer Noire et qu’il en ont averti la communauté maritime. Aucun tir n’a été dirigé vers le HMS Defender et nous ne reconnaissons pas l’affirmation selon laquelle des bombes ont été larguées sur son passage. »
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