Pour l’aider à atteindre le graal que représente la conduite autonome, Tesla ne lésine pas sur les moyens. La preuve, le constructeur américain de voitures électriques vient d’annoncer la construction d’un supercalculateur ultra-puissant dont le but sera d’améliorer l’intelligence artificielle des véhicules de la marque.
Dans une vidéo publiée dimanche, le directeur de l’IA chez Tesla, Andrej Karpathy, a dévoilé le supercalculateur qui, selon la firme, se hisserait directement au 5e rang mondial en termes de puissance brute de calcul.
Il faut dire que ses caractéristiques sont tout bonnement impressionnantes:
- 5.760 cartes graphiques.
- 10 pétaoctets de stockage, c’est-à-dire 10 millions de gigaoctets.
- Pour une puissance de calcul qui avoisinerait les 81,6 petaflops.
Projet « Dojo »
Pour rappel, la puissance de calcul d’un supercalculateur se mesure en flops, c’est-à-dire le nombre d’opérations en virgule flottante par seconde qu’il est capable d’effectuer. À l’heure actuelle, le supercalculateur le plus puissant du monde affiche 415,5 pétaflops, soit 415 millions de milliards de calculs par seconde.
Mais le supercalculateur en construction ne représente qu’une partie des ambitions de Tesla dans ce domaine. En effet, l’entreprise d’Elon Musk avait dévoilé en 2019 le projet Dojo, dont le but est à terme de construire un ordinateur capable d’effectuer un milliard de milliards d’opérations en virgule flottante à la seconde, soit 1018 flops.
« Autopilot »
« La vision assistée par ordinateur est la pierre angulaire de tout ce que l’on fait chez Tesla », a notamment expliqué Andrej Karpathy, dont les propos sont relayés par le site Numerama.
Pour entraîner son système « Autopilot » et avoir une chance d’atteindre le graal que représente la conduite 100% autonome, Tesla n’a d’autre choix que d’analyser un nombre gigantesque de situations rencontrées par ses voitures dans le monde réel.
À l’heure actuelle, la flotte des véhicules Tesla ferait remonter 1,5 pétaoctet (soit 1,5 million de gigaoctets) de données censées permettre d’améliorer la conduite autonome. Des données brutes qui doivent être analysées, ce qui nécessite une puissance de calcul colossale.
Pour aller plus loin: