Les données personnelles siphonnées sur le réseau social peuvent être utilisées pour forcer la sécurité d’applications renfermant vos bitcoins et autres cryptomonnaies.
Avec plus de 530 millions d’adresses mails et numéros de téléphone se baladant dans la nature suite au piratage de Facebook, on peut malencontreusement prévoir des conséquences désagréables pour les détenteurs de cryptos.
La nature de ces informations personnelles se révèle particulièrement utile pour des acteurs malveillants qui les emploient lors de tentatives de phishing et autres contournements d’identification sur les app, sites et plateformes en tous genres.
À l’instar du régulateur allemand de la vie privée (sic) qui a publiquement remercié Facebook pour les arnaques par SMS reçues directement après la fuite. Alors qu’il assure ne plus être membre du réseau social depuis 2018.
Bref, une aubaine pour les escrocs qui ont développé un penchant pour les utilisateurs de monnaies numériques.
‘Nous avons constaté une augmentation des attaques, SIM swaps et fraudes impliquant des cryptomonnaies qui reposent sur l’acquisition des numéros de téléphone des victimes’, confirme au Cointelegraph la société de cybersécurité spécialisée en blockchain CipherTrace. Un constat qui doit résonner comme un appel à redoubler de prudence.
Les utilisateurs de Facebook qui pensent que les solutions en ligne via lesquelles ils accèdent à leurs cryptomonnaies courent un risque quelconque doivent naturellement prendre leurs précautions. Mieux vaut d’emblée réfléchir à deux fois avant de stocker tous ses avoirs sur une même plateforme d’échanges où l’accès est vérifié sur base du numéro de téléphone. Et procéder à quelques changements de mot de passe, d’adresse de contact, etc. De sorte de ne pas employer deux facteurs d’authentification susceptibles d’avoir fuité.
Apprendre à se protéger
Il convient de souligner que les internautes peinent à évaluer l’ampleur de leur empreinte numérique, un aspect de la vie privée que les réseaux sociaux comme Facebook ne rendent pas totalement transparent non plus.
Une situation dont profitent pleinement les hackeurs, qui transforment ces infos personnelles en passe-partout sur les bourses cryptos. Les échanges de cryptomonnaies ont ainsi été particulièrement ciblés en 2020, 28 piratages ayant causé plus de 300 millions de dollars de pertes financières, selon l’analyse de la société Atlas VPN .
Les portefeuilles numériques qui permettent de stocker bitcoins et autres cryptomonnaies avaient quant à eux essuyé 27 cyberattaques beaucoup plus lucratives encore, le préjudice étant estimé à 3 milliards de dollars.
Les cybercriminels s’intéressent au vol des données car ils offrent un moyen unique d’acquérir des fonds avec une relative facilité. Les détenteurs de cryptomonnaies doivent dès lors apprendre à (mieux) protéger leurs actifs, en optant pour des outils avancés et des solutions à la sécurité éprouvée. En sachant que le risque zéro n’existe pas, même pour les cryptos.
Pour aller plus loin:
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