Après avoir été qualifié de ‘tueur’ par le président américain Joe Biden, son homologue russe, Vladimir Poutine, a réagi ce jeudi, et ce d’une manière assez surprenante. ‘C’est celui qui le dit qui l’est’, a rétorqué dans un sourire le maître du Kremlin, avant de se lancer dans une comparaison culturelle, voire biologique entre Russes et Américains.
Dans une interview diffusée mercredi, Joe Biden a estimé que Vladimir Poutine était un ‘tueur’ et qu’il comptait bien lui faire ‘payer le prix’ de l’ingérence russe présumée dans les élections américaines.
‘C’est celui qui le dit qui l’est’
Le président russe a riposté ce jeudi en déclarant que ‘c’est celui qui le dit qui l’est’, lors d’une vidéo-conférence organisée dans le cadre de l’anniversaire de l’annexion de la Crimée par la Russie. ‘Ce n’est pas juste une expression enfantine, une blague’, a-t-il précisé. ‘Le sens est profond, et psychologique. Nous voyons toujours en l’autre nos propres caractéristiques.’
Vladimir Poutine en a également profité pour souhaiter, ‘sans ironie’, une ‘bonne santé’ à Joe Biden. Mais le président russe ne s’est pas arrêté en si bon chemin puisqu’il a également jugé bon de procéder à une brève analyse des différences culturelles, voire biologiques entre les Russes et les Américains.
‘Nous avons un code génétique et culturel-moral différent’
‘Bien qu’ils pensent que nous sommes les mêmes qu’eux, nous sommes des personnes différentes, nous avons un code génétique et culturel-moral différent’, a assuré Vladimir Poutine, qui a cité l’esclavage et l’utilisation de la bombe atomique par les États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale pour étayer ses propos.
Et le maître du Kremlin de conclure en réaffirmant que Moscou ne se laisserait pas intimider par Washington. ‘Nous savons comment défendre nos propres intérêts et nous travaillerons avec eux (les Américains, ndlr), mais dans les domaines qui nous intéressent et aux conditions que nous considérons comme avantageuses pour nous. Et ils devront en tenir compte.’
‘La réaction initiale de Poutine a montré qu’il n’y a pas de volonté de s’engager dans la voie de l’escalade’, a déclaré Andreï Kortounov, directeur général du Conseil russe pour les affaires internationales fondé par le Kremlin, dont les propos sont rapportés par l’agence Bloomberg. ‘La partie russe est prête à laisser cette affaire derrière elle tant qu’il n’y a pas d’autres déclarations incendiaires de ce type à l’avenir’, a-t-il ajouté.
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