Selon Bank of America, la ruée record sur les grandes valeurs technologiques, alimentée par la politique monétaire ultra-accommodante des banques centrales, risque de former ‘la mère de toutes les bulles d’actifs’.
Dans le sillage des actions des Big Tech, les fonds ont gonflé de 27,8 milliards de dollars la semaine dernière. Depuis mars dernier, la capitalisation boursière mondiale a augmenté de 50.000 milliards de dollars, soit 6,2 milliards de dollars par heure, a notamment pointé la Bank of America vendredi dernier. Il s’agit d’un rythme presque 10 fois plus rapide que celui observé après la crise financière de 2008.
Cette ruée sans précédent des investisseurs en quête de rendements, que ce soit vers les actions ou dernièrement le Bitcoin, est une conséquence directe des montagnes de cash injectées sur les marchés par les autorités monétaires. La Réserve fédérale américaine, par exemple, a acheté des obligations à un rythme record, doublant son bilan pour atteindre près de 8.000 milliards de dollars en moins d’un an, souligne l’agence Reuters. Et sur la même période, la valeur boursière des cinq plus grandes valeurs technologiques a doublé.
Du jamais vu depuis la bulle Internet
Par conséquent, la Bank of America s’attend à un recul de plus de 10% des actions. Ces dernières se négocient désormais à plus de 22 fois les bénéfices prévisionnels sur 12 mois, du jamais vu depuis la bulle Internet à la fin des années 1990.
Le stratège en chef de la banque, Michael Hartnett, redoute donc qu’un plus grand stimulus de la part du gouvernement américain pourrait entraîner un ‘dépassement’ des actions et de l’inflation, ce qui à son tour entraînerait une correction sur les marchés.