Sous votre voiture repose un trésor que des voleurs n’hésitent plus à dérober à grands coups de scie. Les pots catalytiques, et les métaux précieux qui les composent, n’ont jamais autant attisé les convoitises, rapporte le New York Times.
Ce qui intéresse les voleurs peu scrupuleux, ce n’est pas tant le pot catalytique en lui-même – ce dispositif qui permet de réduire la nocivité des gaz d’échappement – mais bien les métaux précieux qui se trouvent à l’intérieur. Et pour les récupérer, certains n’hésitent pas à donner de la scie.
Qu’il s’agisse du palladium ou du rhodium, les prix de ces métaux se sont littéralement envolés ces dernières années. Et ce, dans le sillage de la demande en pots catalytiques qui a été dopée par le durcissement des règles en matière d’émissions, que ce soit en Europe ou en Chine.
Des métaux bien plus précieux que l’or
Par rapport à 2015, le prix du palladium a ainsi été multiplié par 5 pour culminer à 2.875 dollars l’once au début de 2020. Aujourd’hui, le métal se négocie encore à plus de 2.300 dollars les 31 grammes. Sur la même période, le cours du rhodium a lui carrément explosé de plus de 3.000% pour atteindre de nos jours plus de 20.000 dollars l’once. À titre de comparaison, une once d’or ne vaut ‘que’ 1.800 dollars.
Selon le New York Times, cette hausse vertigineuse s’est accompagnée aux États-Unis d’une augmentation des vols de pots catalytiques. Dans certaines villes, ce type d’effraction a été multiplié par 8 en l’espace d’un an. Le quotidien affirme que les voleurs peuvent tirer une centaine de dollars par pot auprès de certaines casses peu regardantes, et qui elles-mêmes vont ensuite les refourguer à des recycleurs de métaux.
Plus près de chez nous, en France, la gendarmerie de l’Indre a lancé en décembre dernier une alerte concernant la recrudescence des vols de pots catalytiques.
Une simple question de temps avant que le phénomène ne touche aussi la Belgique?
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