Les entreprises belges ont trié en 2019 8.500 tonnes d’emballages industriels en plus et produit 20.500 tonnes de déchets résiduels en moins en un an, selon une analyse réalisée par le centre de connaissances sur les déchets industriels Valipac.
Les emballages en plastique, en particulier, sont mieux triés, avec 4.250 tonnes (+8%) supplémentaires collectées en un an, pour un total de 58.800 tonnes de déchets d’emballages en plastique collectées sélectivement en 2019 dans notre pays. En outre, près de 1.850 entreprises ont commencé à trier leurs déchets industriels en plastique, soit une augmentation de 7,5%.
Si cette tendance est encourageante, « nous avons encore beaucoup de pain sur la planche. Car malgré l’amélioration de la collecte, le potentiel d’amélioration est très grand », estime le CEO de Valipac, Francis Huysman, cité dans un communiqué.
Grâce à un outil développé par la société Deloitte, Valipac a identifié les entreprises qui génèrent des emballages en plastique mais ne les trient pas. « Et elles sont nombreuses: une entreprise sur six pourrait améliorer le tri des déchets d’emballages en plastique ».
Les entreprises qui ne trient pas justifient souvent leur inaction par « les petites quantités » concernées mais pour Valipac, ces quantités sont clairement sous-estimées. Selon le centre de connaissances, environ la moitié des emballages en plastique se retrouvent dans les déchets résiduels, ce qui représenterait environ 34.000 tonnes de film plastique non recyclé chaque année.
Performantes dans le tri autre que le plastique
En dehors du contexte des emballages en plastique, Valipac estime, sur base des données de 190.000 entreprises belges, que celles-ci sont en général assez performantes en termes de tri des déchets. La quantité de déchets résiduels a diminué de 20.500 tonnes (-1,2%) mais « là aussi, le potentiel d’amélioration est élevé ».
« Le chemin vers une véritable économie circulaire de l’emballage est encore long. Et chaque intervenant du cycle de l’emballage doit prendre ses responsabilités », juge Valipac, qui a élaboré, fin 2020, avec les fédérations sectorielles, « le tout premier plan emballages industriels » visant à éviter la production de déchets, échanger des connaissances sur la circularité, miser sur l’éco-conception et l’utilisation de matériaux réutilisables, et à améliorer le recyclage et la traçabilité.