Le coût du travail en Belgique – un élément important de la compétitivité des entreprises – a augmenté en 2019, pour la quatrième année consécutive, ressort-il des chiffres du Service public fédéral Économie publiés jeudi. Sans surprise, l’activité économique accusera en 2020 une contraction sévère en raison de la crise sanitaire, prévoit l’administration dans la huitième édition de son Tableau de bord de la compétitivité de l’économie belge.
Avec un léger accroissement de la productivité de 0,2% et une hausse plus rapide des coûts salariaux de 2,1%, la Belgique a donc enregistré une hausse des coûts salariaux par unité produite de 1,9% en 2019, avant la crise du coronavirus donc.
Il s’agit de la quatrième hausse annuelle consécutive en la matière depuis leur diminution en 2015. Cette tendance à la hausse est également observée dans les autres économies étudiées depuis 2016, particulièrement en Allemagne, note le SPF Économie.
Selon le Tableau de bord, la croissance du PIB (+1,7%) a été plus soutenue en 2019 que dans la moyenne des pays voisins (+1,3%). Elle a cependant enregistré un léger ralentissement par rapport à 2018 (+1,8%).
Pas de surprise pour 2020
En raison de la crise sanitaire, il apparait par ailleurs d’ores et déjà, et sans surprise, que l’activité économique accusera en 2020 une contraction sévère, anticipe le SPF Économie. Les exportations et importations de biens et services se sont drastiquement contractées au deuxième trimestre, tandis qu’il y a eu un nombre important de pertes d’emplois. Le taux en la matière est en effet tombé à 64,2% au deuxième trimestre contre 69,8% à la même période en 2019.
Les dernières prévisions annoncent cependant une reprise de l’économie belge en 2021. « Pour y parvenir, la Belgique devra relever de nombreux défis, notamment en matière d’entrepreneuriat, soutenu par un climat des affaires et un accès au financement favorables. L’innovation, la numérisation, l’enseignement (sensibiliser les jeunes aux matières scientifiques) et la formation continue devront devenir les atouts majeurs du pays », conclut le SPF Économie.