Avec Gastronomy Flagship Project, Sony a dévoilé un projet aux ambitions dévorantes. Bien plus qu’un simple robot exécutant, le système de la société japonaise compte mettre au point des recettes auxquelles même les plus grands chefs du monde n’auraient pas pensé.
Le système de Sony se déploie en trois temps. Une IA qui compose de nouvelles recettes, un robot qui permet de les cuisiner et un réseau social réunissant les meilleurs chefs cuisiniers de la planète. Le but est de les aider à améliorer « leur créativité » et « leurs techniques »… voire de les dépasser. Un projet pharaonique pour lequel le géant japonais des technologies s’est offert l’aide des plus grands.
1. Conception de recettes originales
Le projet de Sony commence par une intelligence artificielle redoutable. Et c’est sans doute là qu’elle compte se démarquer des autres sociétés actives dans les assistants robots cuisiniers. Dans son IA, Sony a entré non seulement d’innombrables recettes de chefs étoilés mais aussi une grande quantité de données relatives aux ingrédients, tels que leur goût, leur arôme, leur saveur, leur structure moléculaire et leurs nutriments.
Sony se félicite de son invention, rappelant que la pure création est une tâche assez complexe pour les IA, les ordinateurs étant surtout développés pour reproduire des tâches répétitives.
Atout supplémentaire, le Gastronomy Flagship Project est capable de créer des recettes en choisissant des ingrédients en fonction des possibilités offertes par la nature, c’est-à-dire la localisation géographique et la saison. De plus, l’IA peut faire attention aux éventuelles allergies de son client, ainsi qu’à son régime alimentaire. « Grâce à cette application, nous ne cherchons pas seulement à aider à la fabrication de mets délicieux, mais aussi à contribuer à la santé des gens et à la durabilité de l’environnement », résume Sony.
2. Robot assistant
Une fois que la recette a été mise au point, le système de Sony est composé d’un robot qui va aider à le cuisiner. Baptisé Chef Assisting Cooking Robot, il facilite l’ensemble du processus, de la préparation du plat au dressage.
Sony veut que sa machine parvienne à imiter les gestes des plus grands chefs et même à être encore plus efficace qu’eux. L’entreprise nipponne annonce que son robot cuisinier est doté de techniques « d’une précision et d’une rapidité élevées ».
3. Collaborations étoilées
Si Sony rêve que son système égale voire dépasse les plats des plus grandes toques du monde, il ne compte pas les remplacer. Le troisième pan de son Gastronomy Flagship Project implique la création d’un réseau social connectant les chefs à travers le monde.
Le secteur subissant de plein fouet les conséquences de la pandémie de coronavirus, cette plateforme doit permettre aux chefs de s’échanger leurs conseils afin d’assurer la durabilité de leur profession. Ils pourront également discuter de la façon dont les nouvelles technologies peuvent les aider à sublimer leur cuisine.
Pour concevoir son algorithme, Sony a d’ailleurs collaboré avec plusieurs grands noms de la gastronomie, tels que le chef étoilé français Julien Royer (Odette), le sommelier espagnol Josep Roca (El Celler Can Roca) ou encore la chocolatière américaine Melissa Coppel.