La Chine veut ‘créer une économie ouverte de meilleure qualité’, a déclaré le Président Xi Jinping jeudi. Une réduction des tarifs douaniers est notamment envisagée, tout comme la création de nouveaux accords commerciaux. Mais dans tous les cas, le pays ne veut pas se diriger vers un découplage avec les États-Unis. La Chine montre patte blanche.
Les relations entre la Chine et les États-Unis sont très tendues, bien qu’un accord ait été conclu début d’année pour améliorer le commerce entre les deux pays. Au plus haut de la crise, le Président Donald Trump avait même évoqué un possible découplage, ce qui signifiait tout simplement la fin des échanges commerciaux sino-américains.
‘Nous ne ferons pas marche arrière sur l’Histoire, nous ne chercherons pas à découpler ou à créer des petits cercles fermés et exclusifs’, a déclaré ce matin le président chinois, Xi Jinping, lors d’une réunion entre le chef d’État et des dirigeants d’entreprises.
Les projets du futur président américain Joe Biden pour la Chine n’ont pas encore été clairement communiqués. Certains pensent qu’il gardera une ligne politique dure face à la deuxième économie mondiale, mais est-ce que cela se traduira par une augmentation des droits de douane ou la levée des restrictions imposées par Trump ? En attendant une réponse, la Chine a pris les devants en donnant ce matin une vision claire du futur espéré de ses relations.
Le président Xi Jinping s’est d’ailleurs montré ouvert à la réduction des droits de douane pour les produits importés dans son pays. Il n’a toutefois pas directement mentionné les États-Unis.
Accord commercial avec l’Europe
Dans son discours, le président chinois a aussi mentionné sa volonté de créer de nouveaux partenariats commerciaux. L’accord avec l’Union européenne est toujours sur la table des négociations. Si une partie a déjà été signée en septembre dernier, d’autres points doivent encore être finalisés. Mais on peut espérer que les choses s’accélèrent prochainement. La Chine vient en effet de signer l’un des plus grands accords de libre-échange avec 14 partenaires d’Asie et du Pacifique. Ce dossier était la priorité du gouvernement chinois.
Maintenant qu’il a été officiellement conclu, la Chine va pouvoir travailler à accélérer les négociations avec l’Union européenne, mais aussi avec le Japon et la Corée du Sud, pour des accords bilatéraux encore plus précis.
‘Nous continuerons à faire pression pour la libéralisation, et à une plus grande commodité du commerce et des investissements, à négocier et à signer des accords de libre-échange de haut niveau avec davantage de pays’, a déclaré le président Xi Jinping.
La Chine reste aujourd’hui dépendante des exportations pour faire croitre son PIB, mais aussi des investissements étrangers pour créer des emplois. Pour attirer de nouvelles entreprises étrangères, le gouvernement a déclaré qu’il allait améliorer l’accès au marché chinois, mais à son propre rythme. Il faut donc s’attendre à ce que les aides d’États pour les sociétés nationales ne disparaissent pas d’aussitôt.