Du jamais vu: la Chine a accru à une vitesse inédite sa part de marché dans le commerce mondial depuis l’épidémie de Covid-19, en partie grâce aux exportations de produits médicaux et au télétravail, selon une note de l’assureur-crédit Euler Hermes publiée ce lundi.
Premier pays touché l’an dernier par le nouveau coronavirus, le géant asiatique est depuis parvenu à pratiquement éradiquer l’épidémie sur son sol, où les nouvelles contaminations se limitent désormais à quelques cas chaque jour.
Par ailleurs, la Chine a fait état ce lundi d’une croissance économique de 4,9% au troisième trimestre par rapport à la même période l’année dernière, selon le bureau des statistiques de Pékin. C’est toutefois moins que ce sur quoi tablaient bon nombre d’analystes.
De 20% à 25% du commerce mondial en quelques mois
Le pays est également l’un des principaux fournisseurs mondiaux de produits médicaux, en particulier les masques et les désinfectants.
Le contexte sanitaire et la forte demande en produits contre le Covid-19 ont largement porté les commandes chinoises. Si bien qu’environ 25% des exportations totales dans le monde proviennent désormais de Chine, constate cette note d’Euler Hermes.
Avant la pandémie, les exportations chinoises représentaient 20% du commerce mondial, précise l’assureur-crédit, affirmant qu’un pays n’a jamais ‘augmenté aussi rapidement’ sa part de marché durant une crise mondiale.
Covid-19, télétravail…
La part de marché de la Chine pour les produits utilisés contre le Covid-19 atteint en moyenne 11,5% cette année. Ce chiffre était de 8,8% sur la période 2017-2019.
Depuis l’épidémie, la part de marché chinoise des produits liés au télétravail (ordinateurs, téléphones, écouteurs notamment) a par ailleurs bondi à 33% du total mondial.
Elle était de 27,1% en moyenne sur les deux années ayant précédé la propagation du nouveau coronavirus.
L’exception américaine
Grâce à l’épidémie, les exportateurs chinois ont d’une manière générale accru leurs parts de marchés dans la plupart des grandes économies, en particulier en Europe et en Asie, relève l’étude.
Les Etats-Unis font toutefois figure d’exception avec des importations chinoises en recul sur un an de 17,8% cette année, en raison des tensions géopolitiques entre Pékin et Washington.
Ces prochains mois, ‘les exportations chinoises devraient rester robustes dans un contexte de résurgence du Covid-19’, estime l’étude.