De 3.500 cas hier, 5.700 aujourd’hui : voici la 2e vague

Nous y sommes. Tantôt niée, tantôt minimisée, la 2e vague est bien réelle. Prend-elle la même forme que la première ? Non, et heureusement. Mais le virus n’a peut-être jamais autant circulé que maintenant.

Les chiffres bruts:

  • Sur les 7 derniers, il y a eu 2915,9 cas quotidiens en moyenne. C’est 72% de plus que la semaine précédente. 3577 cas ont été répertoriés jeudi, 5728 ce vendredi.
  • On compte 124 nouvelles hospitalisations en 24 heures. Sur les 14 derniers jours, cela représente une moyenne de 94 personnes admises à l’hôpital au quotidien.
  • Les décès suivent la même trajectoire, même si plus contenus. Avec 18 décès ces 24 dernières heures. Sur les 14 derniers jours, c’est une moyenne de 10 décès quotidiens.

Sciensano.

Rappelons-nous que 100 admissions par jour, c’était le seuil à ne pas franchir pour poursuivre le déconfinement en mai dernier. Le virologue Marc Van Ranst, qui ne fait plus partie du groupe d’experts mais qui reste une personnalité influente, n’excluait plus hier le pire des scénarios dans Het Laaste Nieuws: ‘Si nous ne parvenons pas à faire baisser les chiffres dans les dix à douze jours avec les mesures actuelles, il ne nous restera qu’une seule possibilité: le lockdown.’

Nous n’en sommes pas encore là. La situation du printemps dernier était catastrophique, car nous étions dans l’impréparation totale, avec des pointes à plus de 500 admissions et 250 décès par jour. Pour l’heure, les cas progressent avec le nombre de tests. On n’a jamais eu autant de cas, mais on a jamais eu autant de tests. Logique. Mais à ce titre, le taux de positivité de ces tests est un bien meilleur indicateur. Il ne cesse de progresser aujourd’hui. Pour le microbiologiste Emmanuel André, cela s’explique par des cas très contagieux, car porteur d’une charge virale importante.

Le souci principal, encore une fois, ce sont les hospitalisations et les décès. Or, plus de gens entrent à l’hôpital qu’il n’en sort. La conséquence est mathématique: nous sommes à 1.110 lits occupés en Belgique, dont 213 aux soins intensifs. Que fera-t-on quand on se rapprochera de la saturation et que le nombre de décès sera plus important ?

Les manques

Si les gestes barrières sont globalement appliqués, les mesures de ce vendredi tenteront d’endiguer la progression du virus et de nous apporter une piqûre de rappel: nous ne sommes pas débarrassés du virus, et vivre avec sans contrainte comporte un gros risque pour certaines catégories de personnes.

La Belgique doit faire mieux. Tant au niveau du testing, où il y a trop peu de personnel médical pour prendre en compte les échantillons des tests, qu’au niveau du tracing, où là aussi, des équipes font défaut dans les call centers. Des renforts sont prévus.

Plus que jamais, la meilleure façon d’éviter un nouveau confinement passe par l’information. Téléchargez l’application de tracing Coronalert sur votre smarpthone. Elle est sûre pour vos données privées. Si vous n’en êtes pas convaincus, jetez un œil à notre article.

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