L’heure de vérité pour Georges-Louis Bouchez: ‘Il s’agit de savoir si la confiance existe encore’

Réunis en bureau de parti ce lundi, les poids lourds du MR doivent discuter de la gouvernance du parti et du sort de leur président. Georges-Louis Bouchez conservera-t-il son poste? Les déclarations des libéraux se rendant à la réunion ce matin n’incitent guère à l’optimisme quant à l’avenir du Montois Avenue de la Toison d’Or...

Depuis l’imbroglio de l’annonce du casting ministériel jeudi dernier, rien ne va plus pour Georges-Louis Bouchez. L’homme a bien tenté ce week-end de multiplier les entretiens pour apaiser les tensions, mais sans grand succès semble-t-il, au vu des différentes déclarations des éminences libérales ce matin.

Un président sous tutelle?

Plusieurs scénarios sont sur la table du Bureau de parti, d’une présidence plus collective, éventuellement assortie de belles-mères, à des élections anticipées.

Selon les informations dont nous disposons pour le moment, l’option d’une présidence sous tutelle tiendrait pour l’instant la corde. Cela signifierait que les partisans de l’apaisement sont parvenus à calmer les esprits les plus frondeurs. Il faudra toutefois patienter jusqu’à la fin du Bureau pour obtenir une réponse définitive quant l’avenir proche de Georges-Louis Bouchez au MR. D’ici là toutes les éventualités demeurent possibles.

Florilège

Jean-Luc Crucke: ‘Les solutions ne peuvent être des clopinettes. Le problème est plus fondamental: il s’agit de savoir si aujourd’hui la confiance existe encore. Nous ne sommes pas dans une autocratie où des décisions sont prises parce qu’on en a rêvé la nuit. Nous devons trouver des solutions de gouvernance dans lesquelles la démocratie est préservée, qui font que quand on s’exprime à l’extérieur, on est certain que c’est ce que pense le parti.’

Willy Borsus: ‘C’est une dynamique plus collégiale que l’on doit avoir sur certaines décisions, des décisions qui doivent être partagées et assumées ensemble.’

Sabine Laruelle: ‘C’est totalement insuffisant comme solution (à propos de l’éventualité d’avoir un président secondé par plusieurs personnalités, NDLR). J’en ai assez de voir un parti avec des gens qui se conduisent en despotes, je n’en peux plus du népotisme et je n’en peux plus d’un mode de fonctionnement qui ressemble plus à celui d’un clan mafieux.’

Un poids lourd du MR, de façon anonyme: ‘Il vend les mêmes postes deux fois ! Par exemple, il a proposé la présidence du MR International à Philippe Goffin et à Denis Ducarme. C’est trop, plus personne ne peut se taire.’

Denis Ducarme: ‘Je ne suis pas certain que la piste d’un président sous tutelle soit praticable. Ils ne vont quand même pas aller à cinq aux réunions? Je ne suis pas là pour réclamer la tête de quiconque. Faut-il de nouvelles élections? Faut-il encore une autre piste avec un président ad interim? Je n’en sais rien, je veux qu’on tourne cette page déplorable. On va essayer de sortir du bureau avec un consensus. Ça ne peut plus durer comme ça, l’image que l’on donne dans la population est dégueulasse.’

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