La République populaire de Chine veut être ‘la plus grande’ dans tous les domaines, et donc également en termes de surface viticole. Un tour de force qu’elle est en passe de réussir. En 2016, dernière année pour laquelle nous disposons de chiffres, la Chine comptait 858.176 hectares de vignes, dépassant ainsi pratiquement toutes les superpuissances européennes du vin.
La France, par exemple, enregistrait environ 745.000 hectares de vignobles il y a quatre ans et l’Italie 690.000 hectares. Seule l’Espagne, avec environ 975.000 hectares, fait pour l’instant encore mieux que la Chine. Par ailleurs, tous les autres pays producteurs de vin non européens sont déjà largement battus par les Chinois en termes de surface cultivée.
Mais alors que les plantations chinoises ne cessent de croître, pour l’instant principalement sous l’effet de la consommation intérieure, l’Union européenne procède depuis des années à des réductions importantes des superficies. L’Europe subventionne, par exemple, depuis un certain temps des campagnes d’arrachage de dizaines de milliers d’hectares de vignes, alors que des conditions de plus en plus strictes s’appliquent aux nouvelles plantations.
Le fossé se creuse
En d’autres termes, le fossé entre la Chine et le reste des pays producteurs de vin va encore se creuser, surtout si l’image et la qualité du vin chinois s’améliorent et que le moteur de l’exportation se met en marche.
Une grosse nuance tout de même: le raisin de cuve reste pour l’instant largement minoritaire par rapport au volume total de la production de raisins chinois.
Les chiffres montrent que pas moins de 84,1% des plantations actuelles sont destinées à la consommation de table, et non à la production de vin. De manière générale, seuls 10% environ des raisins chinois sont transformés en vin… pour le moment.
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