Les tractations se poursuivent autour de l’application chinoise de ByteDance, la populaire TikTok. Selon les informations du Wall Street Journal, le dossier est actuellement bloqué par de nouvelles réglementations du gouvernement chinois. TikTok pourrait être dans l’impossibilité de vendre son algorithme, qui, avec les créations des utilisateurs, a fait toute sa gloire.
La course contre la montre se poursuit pour TikTok. L’application de l’entreprise chinoise ByteDance doit retrouver un repreneur aux États-Unis pour la mi-septembre.
Rien n’est simple, car TikTok se retrouve coincé entre deux gouvernements, alors que les candidats se bousculent au portillon: Oracle, Twitter, Netflix, et l’offre la plus sérieuse et conjointe de Microsoft et Walmart. La CNBC évoquait même une conclusion pour le week-end dernier aux alentours des 30 milliards de dollars.
Mais le gouvernement chinois est venu mettre son grain de sel, assez logiquement. Une nouvelle réglementation sur les exportations empêcherait théoriquement une vente totale de TikTok à une entreprise étrangère. En effet, l’algorithme pourrait devenir un bien invendable.
Et TikTok, sans son algorithme, ce n’est plus du tout la même chose. La valeur de TikTok pourrait s’effondrer. Le Wall Street Journal remet même en cause la pertinence d’un rachat. Le gigantesque bras de fer entre les deux hyperpuissances se poursuit autour d’une transaction technologique qui en est devenue le symbole.
Quelles sont les options pour ByteDance ?
- Vendre TikTok sans son algorithme. Cela accéléra sans doute la vente, mais fera drastiquement baisser le prix.
- Négocier avec le Comité des investissements étrangers des États-Unis pour obtenir une période de transition d’un an. Mais il reste à voir si les autorités chinoises n’interféreront pas durant cette période.
- Obtenir l’autorisation de la Chine pour vendre l’algorithme.
- Le candidat acheteur peut également conclure un accord de licence avec ByteDance, qui conservera l’algorithme, mais pourra en quelque sorte le sous-traiter. Si les autorités américaines le permettent.
De son côté, le Commissaire européen au Marché intérieur, le Français Thierry Breton, a déclaré à Politico partager certaines inquiétudes du président Trump (protection des données), mais il n’interdira pas l’application chinoise sur le territoire européen. Même si ce sont bien sûr les Etats qui restent maîtres de leurs frontières, la Commission n’enverra en tout cas pas de signal dans ce sens.