L’administration de Donald Trump a de nouveau appelé mardi les démocrates à se montrer ‘raisonnables’ pour parvenir à un accord sur un nouveau plan d’aide économique, qui comprendrait un volet pour le service postal américain, dont le rôle sera crucial lors de la présidentielle de novembre.
‘Un accord peut être trouvé si les démocrates veulent être raisonnables’, a dit le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, sur la chaîne CNBC.
Le service public postal américain, l’USPS, devrait bénéficier d’une aide de 10 milliards de dollars, en plus d’un prêt du même montant qui lui a été accordé en juillet, a-t-il souligné. Steven Mnuchin a toutefois jugé cette aide ‘pas complètement nécessaire’, l’USPS ayant ‘beaucoup de trésorerie, environ 15 milliards de dollars’.
Elections présidentielles
La poste s’est retrouvée au cœur de la campagne électorale américaine. Elle a pour mission de transporter les millions de bulletins de vote transmis par courrier, un système utilisé de longue date aux Etats-Unis mais démultiplié pour la présidentielle de novembre afin de limiter les risques de contamination au Covid-19. Or, la poste a annoncé qu’elle n’avait pas les moyens de tous les acheminer en temps voulu, et que ceux-ci ne pourraient par conséquent pas être pris en compte.
L’opposition y voit la main de Donald Trump, qui ne veut pas d’un vote par correspondance, craignant que cela ne favorise son adversaire démocrate.
La cheffe des démocrates à la Chambre des représentants Nancy Pelosi a appelé les élus à écourter leur pause aoûtienne pour revenir voter une aide d’urgence à l’USPS.
Le patron de la poste Louis DeJoy, un proche de Donald Trump, doit être auditionné vendredi par une commission du Sénat et lundi à la Chambre.
Nouveau plan d’aide
Steven Mnuchin a également fait état de l’importance d’une aide supplémentaire aux petites entreprises touchées par la crise, ainsi qu’aux personnes ayant perdu leur emploi.
La Maison Blanche et les démocrates s’accordent sur la nécessité d’adopter de nouvelles mesures d’aide aux ménages, entreprises, écoles, collectivités locales, mais ne parviennent pas à se mettre d’accord sur les montants à débloquer.