La Première ministre Sophie Wilmès (MR) a demandé à Sciensano de repenser sa communication concernant les chiffres de la situation épidémiologique en Belgique, a-t-elle annoncé ce jeudi à la Chambre.
‘Nous avons demandé à ce que soient à nouveau communiqués les chiffres quotidiens’, a en effet déclaré Sophie Wilmès. ‘Ou qu’ils les fassent au moins parvenir aux experts qui en ont absolument besoin.’
Cela fait maintenant plusieurs semaines que l’Institut de santé publique a abandonné la communication des chiffres quotidiens concernant l’état d’avancement de l’épidémie dans notre pays au profit de données lissées. Cette méthode est censé donner une vision plus global de la situation puisque s’intéressant aux 7 derniers jours. ‘Cela permet de mieux objectiver l’évolution de l’épidémie, indépendamment des fluctuations des chiffres journaliers’, avait justifié Sciensano à l’époque.
‘Des chiffres pas suffisamment précis’
Mais la méthodologie ne plaît guère à tous les experts, l’ancien porte-parole interfédéral dans la lutte contre le Covid-19, Emmanuel André, en tête. ‘Les chiffres lissés dans le temps et l’espace par Sciensano ne sont pas suffisamment précis pour suivre l’évolution rapide de l’épidémie dans plusieurs zones du pays’, a commenté l’expert sur Twitter, ce jeudi. ‘Il est plus que temps de changer de mode de surveillance pour éviter un phénomène de caisses de résonance.’
Ce jeudi matin, Sciensano a communiqué des chiffres en hausse. Au cours de la période du 6 au 12 juillet, une moyenne de 99,7 infections confirmées au SARS-CoV-2 a été enregistrée. Cela représente une augmentation de 12% par rapport à la période du 5 au 11 juillet.
Une évolution qualifiée ‘d’inquiétante’ par la virologue Erika Vlieghe, présidente du groupe d’experts qui conseille le CNS.
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